Ce n’est pas si difficile !
Avez-vous été accusé de répondre toujours tardivement les messages des uns et des autres sur les réseaux sociaux ou de ne pas trop commenter ? Etes-vous harcelé souvent par des demandes soi-disant urgentes, des gens qui vous envoient plusieurs requêtes à la fois tout en insistant que vous les répondiez coûte que coûte ?
Il est évident que l’internet a basculé notre vie pour toujours. Comme des vœux de noces, nous sommes tous mariés à ce phénomène pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur étant de pouvoir parler en vidéo avec les personnes qui nous sont chers, d’être aux taquets de ce qui se passe à l’autre bout du monde, de participer dans des campagnes de financement participatif pour des causes humanitaires, etc.
Le pire étant, par exemple, de voir les gens se chamailler colériquement en bouts de doigts sur des claviers insensés avec des inconnus bordéliques sur Twitter, de voir l’envie et la jalousie de certains dirigées vers des personnages concoctés et raffinés de toute pièce, de passer toute sa journée à défiler devant son écran jusqu’à oublier l’essentiel : vivre le moment présent et l’apprécier pleinement.
Avant, je pensais que nos différentes personnalités se reflétaient à travers nos profils et publications sur les réseaux. Cependant, en observant des amis proches, dont je pourrais passer toute la journée à témoigner leur bonté et lucidité, sortir complètement de leur caractère sur les réseaux, je suis convaincu désormais que l’internet peut rendre absolument fou. Un peu comme le pouvoir. Comme disait John Emerich « le pouvoir rend absolument fou »
J’ai été témoin de beaucoup de discordes et de disputes virtuelles que ce soient sur les actualités politiques, sanitaires (gestion de la Covid à l’époque), les divergences politiques et culturelles et même sportives. Je vois des déchirements partout. Beaucoup se permettent de véhiculer des propos insolents et invectives qu’ils n’auraient pas assumer si leurs interlocuteurs étaient en face d’eux.
Mike Tyson avait raison. Internet a rendu le monde illusoire. Avant, nos comportements avaient une relation directe avec notre survie et acceptation sur la société. Je suis né au début des années 90 et je me rappelle bien cette fameuse époque où un enfant se faisait à la fois éduquer, punir et protéger par tout le quartier. Le plus cool dans tout cela, ce fut une loi implicite acceptée par tous.
De nos jours, c’est tout à fait le contraire. Les prankeurs et les joueurs de con en ligne sont les plus appréciés et suivis (regardez la branche des influenceurs qui font le buzz) et les vrais authentiques dans la vraie vie sont les moins adulés. Montrez-moi vos références et je vous dirai quel modèle de société vous aurez.
Honnêtement, je veux être le plus loin possible de cette SAGA. Je veux être aussi responsable avec mes publications et contributions sur les réseaux qu’avec mes interactions de tous les jours avec le monde extérieur. Heureusement pour moi, j’ai toujours abordé le monde extérieur comme une extension de moi-même. Internet n’en sort pas moins.
Je me focalise sur le contrôlable et me fortifie physiquement, mentalement et spirituellement pour mieux affronter l’incontrôlable. Quel intérêt à vouloir forcer le destin ? De toute façon, il est souvent irraisonné.
Pour survivre dans ce monde de chaos absolu, il faut mettre des barrières digitalement aussi bien qu’on en crée dans la vie réelle pour dissuader les opportunistes et les faiseurs de malins mais surtout pour assainir son cadre de vie.
Néanmoins, je fais de mon mieux pour me rappeler du principe de Hanlon : « n’attribuez jamais à la méchanceté ce qui peut être adéquatement expliquée par la stupidité ou l’ignorance ». Certaines personnes veulent gentiment vous connaître ou vous poser des questions ou cherchent à être accompagnées mais utilisent souvent la mauvaise stratégie ou technique qui leur fait rater le tir.
Ecrire « Salut, comment tu vas ? » à une belle fille sur Instagram qui reçoit des dizaines de DM par jour ne vous donne aucune chance de réussir votre coup même si vous êtes intentionnel de chez intentionnel.
Revenons à nos moutons, comment maintenir notre qualité de vie, avoir la tête sereine, arriver au bout de ses objectifs et surtout prioriser sa vie dans un monde de plus en plus distrait et éparpillé.
Créez des messages et mails automatisés
En 2021, après une longue année de solitude existentielle et de souffrance émotionnelle, les podcasts m’ont redonné le goût de la vie et m’ont motivée quand j’en avais le plus besoin. Que ce soient ceux de Jordan Peterson, Lex Fridman, Lewis Howes, Joe Rogan, Esther Perel ou les discours de Serigne Sam MBAYE, je leur en suis éternellement reconnaissant.
C’était mon tour de rendre l’appareil. Pour cette raison, j’ai lancé, en début 2022, le cercle d’influence podcast. Un cercle qui s’inspire à inspirer avant d’expirer. Un cadre de partage, de réflexion, de rétro/introspection pour donner des outils pratiques et des principes de vie à ceux et celles qui en ont besoin.
Etant une personne consciencieuse, Trois mois avant le lancement, je ne connaissais rien en audio-visuel ni sur le podcasting. J’ai passé des nuits blanches à suivre des tutos sur YouTube sur comment créer un podcast ? Quels équipements utiliser ? Comment éditer un audio ?
Je me suis aussi inscrit sur SkillShare pour suivre des cours sur Audacity & Montage Vidéo. Au sortir de tout ce travail préalable de longue haleine (au lieu d’aller crier partout mon envie de faire un podcast), j’ai fini par dresser une liste de l’ensemble des matériels dont j’aurais besoin et qui correspondent le plus à mon budget. Ça y est ! On se lance !
Cela fait un an et demi depuis qu’on l’a lancé et Dieu sait combien de messages j’ai reçus me demandant comment lancer un podcast. Si je peux simplifier la vie des autres et leur faire éviter des nuits blanches, ce serait avec plaisir. Par conséquent, j’ai mis en place un brouillon dans mon mail intitulé « tout ce qu’il faut pour lancer un podcast » avec comme pièces jointes un fichier Excel récapitulatif des matériels et liens de commande sur Amazon ainsi que les notices techniques.
Au lieu d’échanger à longueur de journée sur quoi, comment et où, je préfère demander l’adresse électronique de mon interlocuteur et le lui envoyer directement. Désormais, la balle est dans son camp. Il a tout ce qu’il lui faut. A lui de se débrouiller pour le reste !
J’en ai envoyé des dizaines et depuis lors personne n’a mis en place quelque chose de concret jusque-là. S’il y a une chose que je hais le plus au monde, c’est de perdre mon temps pour rien. Avec tout le respect que voue à mes lecteurs, ne revenez pas me voir pour me demander plus de détails si vous n’avez pas encore tourné votre premier épisode.
Si la personne n’a pas votre numéro de téléphone, quoi qu’elle puisse dire ou demander n’est pas une urgence
J’ai appris à mes dépens, il y a quelques années, que la vie peut être répartie en deux catégories de personnes : celles qui attaquent frontalement leurs soucis pour les résoudre et celles qui transfèrent leurs problèmes et prérogatives en mode urgence aux autres. Les premières sont sérieuses et responsables et les dernières sont flemmardes et vivent littéralement aux dépens des autres.
C’est difficile pour les personnes gentilles, ouvertes, agréables de dire NON aux autres. Si on se sent déjà coupable quand notre aide ou assistance ne fournit pas le résultat escompté. Devinez notre malaise si on doit dire NON avant même d’essayer.
Auparavant, j’étais un people pleaser. Je ne savais que dire OUI et je trouvais le mot NON très péjoratif jusqu’à ce que je me retrouve emmêlé dans des déboires inutiles et des attentes exagérés de la part de certains comme si j’étais leur employé alors que j’essayais tout simplement d’aider.
NON signifie non seulement je ne peux pas en ce moment mais aussi une escapade pour tous les futurs problèmes potentiels.
En plus, si vous n’avez pas mon numéro et vous sentez obligés de m’écrire sur les réseaux pour vous plaindre, raconter des bails, solliciter des choses, cela sous-entend que vous n’êtes pas du tout un ami proche. Sinon, vous auriez mon numéro de téléphone. Donc, donnez-moi une raison valable pour laquelle je devrais arrêter ma vie pour satisfaire vos demandes.
De nature, tous les messages qui commencent avec ‘’c’est urgent’’ ou ‘’tu peux me faire ça rapidement’’ et toute autre connotation relative à l’urgence sonne mal à mes oreilles. Il donne au contraire l’effet inverse. Vous êtes renvoyés directement au bas de mes priorités.
Communiquez avec un but spécifique
What’s up ? Nakala ? lou bess ? Comment pourrais-je t’aider ?
Mes questions préférées. Quand je décroche un appel, je préfère aller directement au but. Communiquez toujours avec un but spécifique. Et par un but j’entends une raison valable. Prendre des nouvelles de quelqu’un, souhaiter un joyeux anniversaire, demander de l’aide entre autres constituent une raison valable.
Vouloir parler de tout et de rien aboutit parfois à la médisance. Je n’ai jamais eu un penchant quand il s’agit de parler sur les autres. Il est plus judicieux pour nous tous de se concentrer sur l’essentiel. Après tout, qui sommes-nous pour juger les autres. Tout le monde est infaillible. Allons à l’essentiel et facilitons-nous la tâche.
Les messages vocaux sur WhatsApp qui tournent en rond, les salutations à ne pas finir sont chronophages et énergivores. Quand je vous pose la question à savoir comment pourrais-je être utile, sachez bien que je cherche objectivement à écouter, comprendre et résoudre la situation et passer à autre chose.
- X : Salut comment tu vas ?
- Y : Salut. Je vais bien. Et toi ?
- X : Ça va. Si non ?
- Y : On s’accroche.
- X : Ah oui. tout le monde va bien ?
- Y : Oui
- X : Ça fait un bail ?
Quelle torture ces genres de conversation !!
Si je pouvais choisir un pouvoir magique, ce serait d’aller sucer le fond de pensée des gens uniquement pour m’épargner les détails, les formalités et les casse-têtes. Peut-être, le Neuralink d’Elon Musk me réglera ce problème bientôt. Kudos à l’IA (intelligence artificielle)
N’insistez pas ! N’envoyez pas plusieurs messages à la fois
Je reconnais que, dans mon parcours d’adolescence, j’ai beaucoup insisté avec certaines filles qui me plaisaient bien. Pour moi, je considérais que l’amour se mesure par le taux d’effort fourni. Et plus vous essayez intentionnellement, plus vous maximisez vos chances. Parallèlement, j’étais convaincu que si une fille vous donne son numéro, d’une part, elle doit être intéressée. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle réponde.
Oops, c’est tout à fait faux. Primo, beaucoup de femmes donnent leur contact aux personnes qui les abordent respectueusement parce qu’elles ont du mal à dire Non directement à quelqu’un mais n’auront aucun problème à ne plus répondre vos messages et potentiellement vous bloquez si vous insistez.
Secundo, les dynamiques des relations personnelles sont complètement différentes aux dynamiques des relations professionnelles. L’effort est reconnu et récompensé dans le milieu professionnel que vous soyez débutant ou sénior.
Au contraire, une relation personnelle est plus une danse mesurée et calculée dans ses débuts jusqu’à ce que les deux parties soient à la même longueur d’onde. Et après l’effort peut faire basculer la balance.
Par conséquent, le fait d’insister au début pour connaître quelqu’un qui n’a pas envie ou qui doute au moins sur sa décision n’est pas une bonne stratégie. Comme disait un ami, les filles sont accros à leurs téléphones. Si elles ne vous répondent pas c’est parce qu’elles n’ont pas envie. Ce qui est sûr et certain, elles ont vu votre message ou appel manqué.
La même logique s’applique aussi dans nos relations de tous les jours. Je fais de mon mieux pour répondre aux sms, aux messages WhatsApp et tout. Cependant, plus je vois ce fond vert qui indique le nombre de messages reçus augmenter, plus je suis réticent à l’idée de découvrir le message. Encore une fois, cela éveille des soupçons de vouloir transférer ses problèmes et urgences aux autres. Des trucs à gérer, j’en ai en pagaille.
Morale de l’histoire, n’insistez pas. N’envoyez pas plusieurs messages à la fois.
Programmez un intervalle de temps spécifique tous les jours pour répondre aux messages et commentaires
Cela peut sembler bizarre mais j’ai mis en place une liste hiérarchisée des personnes qui comptent vraiment dans ma vie. Elles peuvent me contacter et me solliciter à n’importe quelle heure et je serai là sans équivoque. Cet amour inconditionnel est mutuel. Ils feront pareil et même plus si c’était moi à l’autre bout de l’appareil.
Pour les autres, loin de moi d’être prétentieux, je répondrai à vos messages entre 22h et 23h30. J’aurais aimé être là pour tout le monde. Malheureusement, le temps nous est compté et c’est la seule denrée précieuse que nous avons à notre disposition. J’essaye d’en faire bon usage.
Certes, cette régle s’applique en temps normal de fonctionnement. Si les circostances ne sont pas exceptionnelles, je vous répondrai avec plaisir au moment idéal pour moi et non selon les circonstances que vous souhaitez m’imposer.
Privilégiez les tâches critiques dans vos heures de pic de performance
J’ai écouté à plusieurs reprises des gourous de la productivité recommander d’éviter de regarder son téléphone ou les réseaux sociaux juste après le réveil afin de ne pas se laisser emporter par les urgences et la négativité du monde extérieur. Malgré tout cela, j’ai du mal à honorer cette recommandation.
Au premier abord, je passe souvent du bouton Stop de l’alarme à Instagram directement pour voir le score du match Inter Miami pour voir si Messi a marqué ou pas (même si je suis un fan de Cristiano Ronaldo) ou le résultat des matchs NBA ou des combats de UFC. Tous ces évènements ont un point commun : avec le décalage horaire, ils se déroulent entre 02h et 04h du matin (Heure de Paris).
Certes je suis compétitif mais je reste un supporter logique. Les résultats sportifs ne conditionnent pas mon humeur du jour. Ensuite, je me lève, je fais quelques pompes et exercices abdominaux, la douche, le petit déj et voilà prêt pour affronter le monde.
Avec le temps, j’ai découvert que je suis plus efficace dans les 4 premières heures du matin et les 2 dernières heures du soir. J’essaye d’attaquer les sujets de fond dans cet intervalle pour réaliser 80% de ma liste des tâches. Le 20% restant c’est plus un travail de suivi et de consolidation qui ne demande pas beaucoup de réflexion intellectuelle.
Nos heures de pic varient d’un individu à l’autre. L’essentiel est de tout faire pour les protéger des polluants et des contaminants du monde extérieur et d’en faire un moment de productivité au lieu de réaction. Entre le choix de réagir aux circonstances changeantes de notre environnement immédiat et d’être proactif aux réalités de notre monde, le dernier semble plus raisonnable et efficace.
Bref, j’imagine que cet article pourrait résonner de manière prétentieuse dans les oreilles de certains. En tant qu’un People-Pleaser fraîchement rétabli, j’ai eu souvent du mal à créer des cloisons et des barrières entre mes différentes vies et activités. J’étais convaincu qu’un homme de service doit se perdre dans le service des autres à tout moment. Je voulais vraiment être la réincarnation parfaite du Mindset Baay Fall ou du Bouddhisme.
Mais le corps et le cerveau ont leurs limites. En plus, il est très difficile de remplir le verre des autres si le votre est tout le temps vide. Le principe de la transmissibilité de l’énergie ou autrement dit : l’énergie ne se perd jamais mais elle se transforme d’un état en un autre peut sembler évident mais aussi difficile à appréhender dans la vie de tous les jours.
D’abord, avant de transformer l’énergie, il faut savoir la stocker, la conserver d’abord dans un récipient hermétique pour limiter les pertes. Ce qui se traduit par la prise en charge de notre santé mentale, émotionnelle et physique pour être à la fois un bon isolant et conducteur.
Ensuite, vient le choix du canal de transmission qui peut à la fois garantir un transfert fluide et sans couac ou une bombe à retardement. Ça ne sert à rien de diriger son énergie positive vers des futilités, ce serait du gâchis total.
Vous n’avez aucune idée à quel point les personnes efficaces peuvent devenir efficientes !
Imaginez ce qu’on peut accomplir si on dirige notre énergie, notre temps aux bonnes causes et aux tâches qui comptent pour de vrai !