Je continue de dire à haute voix que je suis un éternel optimiste alors que ces déclarations de l’espoir ne font plus autant d’échos qu’avant. Le doute s’installe de plus en plus et me ronge. Peut-être que je suis devenu un passif-agressif envers moi-même.
La solitude ne me fait plus peur. La citation de Blaise Pascal » Tous les problèmes de l’humanité proviennent de l’incapacité de l’homme à rester assis tranquillement seul dans une pièce ” comporte une vérité existentielle que beaucoup ont peur d’affronter / d’appréhender.
Blaise Pascal
La vérité est que nous sommes nés seuls et nous mourrons seuls. Les moments les plus importants de nos vies sont conditionnés et rendus possibles par plusieurs moments de découverte et de quête solitaire de soi. Les parties de nous qui brillent le plus devant les projecteurs sont forgées derrière une carapace teintée d’échecs et de doutes. Plus nous nous réconcilions avec ces éléments banals et sombres de notre être, mieux nous reflétons le reflet de tout ce qui se projette sur nous.
Je ne suis pas encore tout à fait familier et à l’aise avec le silence profond qui va avec la solitude. Cependant, je dois reconnaître que ça me procure un état incroyable de clarté mentale et de stoïcisme qui aboutit souvent à des formes de désapprentissage des schémas préconçus qui n’ont plus désormais leur utilité et d’expérimentation sur des nouvelles techniques et méthodes.
Encore une fois de plus !
Je me sens comme un looser de temps en temps mais ça ira (ou pas).
Combien de fois devrons nous passer par le même test avant de le réussir ? Pour certains, c’est une fois. Pour d’autres, c’est toute une vie. Les épreuves de la vie s’enchaînent. Est-ce que vous tirez vraiment les leçons ou vous êtes tout simplement en mode automatique en train de jouer le même jeu encore et encore….jusqu’à ce que ce que l’ennui et la crise s’installe. Et puis vient le temps de se poser la question à savoir : est-ce que je vis ma vie ou est-ce que je vis la vie que les autres attendent de moi ?
Pendant toute mon enfance et adolescence, j’ai fait ce que mes parents attendaient de moi. J’étais un bon élève, un bon étudiant, un bon fils, un bon frère et un bon ami. Je suis allé à l’université comme tout le monde, j’ai appris davantage l’importance de se socialiser, la puissance du travail d’équipe, le pouvoir de la connaissance et le goût de la performance, de prise de risque, de récompense, de reconnaissance et de sanction.
L’Université est censée vous préparer à la dure réalité du monde professionnel et de la vie de manière générale en vous outillant de pragmatisme, de capacité de réflexion et d’aptitudes de résolution de problème. Je suis éternellement reconnaissant de mon expérience universitaire. Elle a été plus que j’aurais jamais pu imaginer. Je me suis fait des amis, j’ai co-fondé et dirigé l’association des techniciens et ingénieurs en QHSE, je m’entendais super bien avec mes enseignants. Il manquait que la réalisation de mon rêve hollywoodien de sortir avec ma Crush, de grandir et de traverser les épreuves et vicissitudes de la vie avec elle et de la marier à l’âge de 30 ans. Si ce rêve s’était réalisé, ça aurait été la crème de la crème. Mais bon, la vie a ses surprises et ses manières.
Après l’université, j’ai été jeté à la gueule du loup et face à la dure réalité du monde. J’étais perdu et en manque de repères. Je voulus me forger un chemin sauf que la société me rappelait constamment que j’étais rien et que je n’avais rien à apporter de valeur, ce qui sous-entend que je suis obligé de commencer par le plus bas de l’échelle. Ce qui implique de faire le travail le plus chiant avec engagement et sourire au visage.
En même temps, ce constat était factuellement vrai. J’ai remonté les manches et j’ai accepté cette triste réalité et je me suis embarqué avec l’unique l’objectif d’apprendre et de gagner un peu d’argent.
Le problème est que c’est toujours difficile d’être pauvre et d’apprendre en même temps. Non seulement t’es un obstacle envers toi-même pour ta propre survie mais aussi un fardeau pour les autres qui doivent prendre du temps et utiliser de la pédagogie pour te transmettre du savoir-faire.
Ce fut une période très difficile mais nécessaire. J’ai embrassé la galère et j’ai fait de mon mieux pour être utile et surtout de ne pas devenir un fardeau dans la vie de qui que ce soit. Eat shit and keep going (mange de la merde et continue), c’était ma phrase de motivation de tous les jours.
10 ans après, pendant que j’écrive ces lignes, je me retrouve actuellement tout seul dans un appartement Parisien sympa. Entretemps, j’ai gravi quelques échelons, j’ai gagné en expérience. J’ai pris la voie de la responsabilité maximale avec l’espoir de trouver du sens à ma vie dans cette exploration. Je prends soin de ma famille avec toute ma force. J’essaye de faire, la majeure partie du temps, ce qui est juste. J’ai écrit un livre, j’ai acheté un véhicule, j’ai lancé un podcast qui s’inspire à inspirer, je travaille dans une multinationale qui me donne l’opportunité d’apprendre, de s’ouvrir sur et aux autres et de voyager.
Bref, ma vie en ce moment est tout ce dont je rêvais il y a 10 ans. Et pourtant, je me sens parfois comme un looser, je ne me sens pas du tout heureux et je ne dirai pas non plus que je suis malheureux. Je suis tout simplement. It is what it is. Les choses sont ce qu’elles sont et la vie suit son chemin.
Je ne me sens pas accompli. Je suis anxieux de temps en temps. J’ai le cœur vide parfois. Les pièces du puzzle ne collent pas forcément. Une réflexion s’impose même si j’arrive à travailler tous les jours, à prendre soin de mon corps et à faire avancer les choses. Par conséquent, j’ai décidé d’ouvrir ce document Word et d’écrire.
Écrire quoi ? Je ne sais pas encore. Tout ce que je sais, je réfléchis beaucoup dans ma tête de manière désordonnée et je ne fais pas trop confiance en mes pensées et émotions. Alors, j’écris pour mieux réfléchir et donner du sens à mes idées & pensées. Ce qui aboutit souvent à faire disparaître l’aspect émotionnel et sentimental du moment. Au moins, pendant quelque temps.
Alors, soyez un petit peu patients avec moi car je vous emmène vers les coins et recoins intimes de mon être mais aussi des peurs et insécurités déguisées.
“ Il est bien plus facile de poursuivre ses rêves matériels que d’y renoncer “ une citation très connue du célèbre Philosophe / investisseur Raval Navikant. Il m’est arrivé à plusieurs reprises dans des moments précis de me rendre compte que je suis actuellement en train de vivre un rêve qui m’était cher. Certes j’étais reconnaissant sur le champ mais cela ne m’a pas empêché le jour suivant de me dire que ce n’était pas si gratifiant et incroyable comme je l’avais imaginé dans ma tête.
Raval Navikant
Parallèlement, je fus spectateur, contributeur et témoin oculaire de moments de bonheur qui concernaient des ami(e)s et qui étaient en train de réaliser leurs rêves les plus fous. Ils sont passés à autre chose le lendemain comme si c’était rien.
La morale de l’histoire est simple. Beaucoup d’objectifs que vous aviez fixé et biens matériels que vous rêviez d’avoir et pour lesquels vous étiez convaincus que leur réalisation ou acquisition vous rendraient heureux, se sont déjà concrétisés et malgré tout vous êtes loin d’être heureux.
Le frisson de la chasse, la dopamine de la quête, l’incertitude du doute sont addictifs et amusants. Cependant, obtenir ce dont vous pourchassez n’est pas amusant ni cool car cela signifie que c’est la fin de la chasse, de la quête et le début de la certitude. S’ensuit une complaisance et une routine qui nous obligent à chercher d’autres proies et terrains de chasse.
En d’autres termes, la vie est faite de quête et de souffrance imposée. “ Vivre, c’est souffrir. Survivre, c’est de trouver une raison à sa souffrance ’’ disait Friedrich Nietzsche
Nietzsche
Est-ce normal de traverser une crise de trentenaire à la place de la quarantaine ? Je suis au début de mes trentaines et j’ai l’impression de traverser cette crise plutôt que prévu.
Une crise de quarantaine ou de trentaine n’est pas forcément une crise de confiance en soi ou d’estime de soi. En tout cas, pour moi c’est plutôt une crise existentielle. C’est la répétition des schémas, circonstances et cycles de la vie qui nous donne l’impression de vivre dans une simulation et l’envie de vouloir juste découvrir en quoi ressemblerait la fin ultime et l’espoir de rencontrer quelque chose de nouveau et imprévisible qui sort de ce schéma.
Pour être clair, loin de moi d’insinuer que la vie est inutile ou de discréditer l’utilité de la fin assurée qui est la mort et qui n’a de toute façon rien à cirer de moi ou de mon existence. Elle finira par m’attraper de toute façon et j’en suis conscient. En plus, je suis croyant et spirituel et je crois à la vie en au-delà, au paradis et à l’enfer (j’ai abordé cette partie à la fin de l’article).
En effet, je parle spécifiquement du sentiment de routine, de répétition et de prévisibilité que ressent le pilote après des centaines d’heures de vol, le chauffeur après des milliers de kilomètres parcourus, l’ingénieur après une multitude de projets gérés et délivrés, le musicien après plusieurs concerts performés……. qui nous fait souvent questionner toute l’utilité et la valeur de notre existence malgré nos réussites et victoires récoltées.
C’est le sentiment que traversent les high performers la veille de leur sacre ou après qu’ils aient gagné les trophées les plus prestigieux. D’abord, un sentiment d’être au sommet du monde suivi par un sentiment de vide et de questionnement.
Que ce soit celui qui a réalisé tous ses rêves à l’âge de 25 ans et qui se sent anxieux et déprimé à savoir comment il va pouvoir outrepasser ce qu’il vient juste de réaliser, quels nouveaux objectifs à fixer ou celui qui vit dans une routine et qui se demande à quand la fin, que ma vie ne devrait pas se limiter uniquement à ça, nous pouvons tous tomber d’accord sur le fait que tous les deux se posent une question légitime et existentielle qui pourrait façonner le restant de leurs vies.
Une autre manière simplifiée de voir les choses c’est de l’analyser sous l’angle de l’espoir. Si avant, vous n’aviez pas ni de richesse ni d’espoir et que vous arriviez à cumuler de la richesse, tout ce qui vous reste alors est l’espoir. Si vous faites de votre mieux et malgré tout vous avez du mal à vous en sortir dans la vie de tous les jours, tout ce qui vous reste alors est l’espoir d’un avenir meilleur.
Que vous soyez pauvres ou riches, accomplis ou fainéants, l’espoir est ce qui nous lie tous et notre rapport personnel avec cette notion d’espoir cause dans nous tous un sentiment de doute existentiel car nous savons tous que l’espoir n’est pas forcément la meilleure stratégie. Bien sûr qu’il est plus facile pour une personne riche d’envisager un meilleur avenir qu’une personne pauvre, plus facile pour une personne saine d’avoir un meilleur espoir qu’une personne malade. Cependant, aucune des deux situations est stable et toutes les deux sont interchangeables. En fin de compte, l’espoir nous rattrape tout le temps.
Imaginez que la vie est un jeu. A force de jouer le même jeu assez longtemps, vous arriverez à déduire toutes les différentes étapes du jeu et à imaginer le résultat final. Le jeu devient ennuyant à la longue. Vous aurez l’impression de faire les mêmes combinaisons encore et encore comme si vous étiez en mode automatique. Ce qui enlève la beauté de l’imprévisibilité et fait installer la prédictibilité. Jusqu’à ce qu’une nouvelle version soit lancée ajoutant de nouveaux défis et de nouveaux parcours inconnus. Ainsi, le cycle continue
Avoir une crise de quarantaine (ou de trentaine) équivaut à faire une pause au milieu d’un jeu que vous avez l’habitude de jouer et de se poser la question à savoir : la vie ne devrait pas limiter qu’à ça. Il doit y avoir une autre raison et une autre issue. Je ne peux pas continuer de me lever tous les jours, de faire la même chose et de jouer au même jeu. Non seulement je suis peut-être à mi-parcours mais il ne me reste pas non plus beaucoup de temps, le début est largement entamé et la fin de cette aventure est connue et certaine même si je ne sais pas quand est-ce que cela viendra.
Ce qui est sûr c’est que j’ai fait la moitié et je n’ai pas envie de faire l’autre moitié ainsi. Il doit y en avoir plus ! Il me faut une raison qui me dépasse et qui va au-delà de ma propre personne. Et souvent, on retourne à nos quêtes matérielles et temporaires pour juste se retrouver au point de départ avec le même problème et le même raisonnement.
“ Etre stupide, c’est de chercher à résoudre le même problème avec le même mécanisme de pensée que nous avons utilisés lorsque nous les avons créés ” Suggérait Einstein. L’idéal serait d’attaquer cette crise sous un autre angle afin de trouver une réponse qui sera tellement convaincante et véridique qu’on n’aura aucun autre choix que de l’accepter et de s’en émerveiller. Cette solution est relative et subjective pour chacun. L’essentiel, elle devrait faire écho en vous.
Comment sauriez-vous que la solution à laquelle vous êtes arrivée est la bonne ? Ecoutez votre cœur. Autrement dit, quand l’étudiant est prêt, le maître apparaît. Et la vérité sonne juste aux oreilles qui savent écouter.
Avez-vous entendu l’histoire du pêcheur et de l’homme d’affaires ?
Un jour, un pêcheur était allongé sur une belle plage, sa canne à pêche posée sur le sable et sa ligne solitaire lancée dans les vagues bleues étincelantes. Il profitait de la chaleur du soleil de l’après-midi et de la perspective d’attraper un poisson.
À ce moment-là, un homme d’affaires marchait sur la plage pour essayer de se détendre après une journée de travail. Il remarqua le pêcheur assis sur la plage et décida de découvrir pourquoi ce dernier pêchait au lieu de travailler plus dur pour gagner sa vie et celle de sa famille. « Tu n’attraperas pas beaucoup de poissons de cette façon », dit l’homme d’affaires au pêcheur.
« Tu devrais travailler plutôt que de rester allongé sur la plage ! »
Le pêcheur leva les yeux vers l’homme d’affaires, sourit et répondit : « Et quelle sera ma récompense ? »
« Eh bien, tu pourras acheter des filets plus grands et attraper plus de poissons ! » fut la réponse de l’homme d’affaires. « Et alors, quelle sera ma récompense ? » demanda le pêcheur, toujours souriant. L’homme d’affaires répondit : « Tu gagneras de l’argent et tu pourras acheter un bateau, ce qui te permettra de pêcher plus de poissons ! »
« Et alors, quelle sera ma récompense ? » demanda encore le pêcheur.
L’homme d’affaires commençait à s’agacer des questions du pêcheur. « Vous pouvez acheter un plus gros bateau et embaucher des gens pour travailler pour vous ! » dit-il.
« Et alors, quelle sera ma récompense ? » répéta le pêcheur.
L’homme d’affaires s’énerva : « Tu ne comprends pas ? Tu peux construire une flotte de bateaux de pêche, naviguer dans le monde entier et laisser tous tes employés pêcher pour toi ! »
Une fois de plus, le pêcheur demanda : « Et alors, quelle sera ma récompense ? »
L’homme d’affaires était rouge de colère et cria au pêcheur : « Ne comprends-tu pas que tu peux devenir si riche que tu n’auras plus jamais à travailler pour gagner ta vie ! Tu pourras passer le reste de tes jours assis sur cette plage à regarder le coucher de soleil. Tu n’auras plus aucun souci au monde ! »
Le pêcheur, toujours souriant, leva les yeux et dit : « Et que crois-tu que je fais en ce moment ? »
Morale de l’histoire, peu importe qui vous êtes et la phase dans laquelle vous vous trouvez dans votre vie, cette histoire va toucher une corde sensible en vous car elle est juste instinctivement et techniquement vraie.
Je cherche en ce moment ma version du “ Et que crois-tu que je fais en ce moment ? ” que je pourrais utiliser comme réplique incontournable et qui fera une écho résonnant en moi quand je traverse des moments de questionnement existentiel.
Ce pêcheur est un génie car malgré, tous les films hollywoodiens et le rêve américain qu’on nous vend en longueur de journée, il a su faufiler dans la mêlée, trouver un raccourci et aller directement à la fin heureuse qui lui convenait sans pour autant s’accommoder aux histoires du monde et de ses fantasmes.
Je suppose que beaucoup de personnes arriveront à leurs conclusions respectives tôt ou tard dans la vie. Sûr et certain, c’est la seule et unique manière d’alléger le fardeau de la vie, de trouver du salut et de la tranquillité. Vous aurez l’impression d’avoir créé votre propre jeu infini et gratifiant qui ne nécessite pas les mises à jour mondaines.
Personnellement, je suis toujours dans cette quête personnelle. Je croyais trouver la réponse à la fameuse question “ Qui es-tu ? ” il y a quelques années. Stupide que j’étais, j’ai compris, avec le temps, que la réponse à cette question nécessite toute une vie voire plusieurs vies et qu’elle devrait faire sujet de changement et d’évolutions constants. Si vous arrivez à la même réponse à l’âge de 30 ans, 40 ans et 50 ans, cela sous-entend que vous n’avez pas appris grand chose et vous avez perdu 30 ans de votre vie.
Pour l’instant, bien que je me sens parfois comme un looser, après mûres réflexions, je suis arrivé à ma conclusion de ma version du “ Et que crois-tu que je fais en ce moment ? ”
Elle est basée sur deux questions :
- Est-ce que je suis une force positive nette dans ce monde ?
- Si tout ce qui m’appartient pourrait être retiré en ce moment, est-ce que je serai satisfait avec qui je suis et de mes actes ?
Qu’implique la première question ?
Le fondement et le prémisse de toute religion est de faire la séparation entre le bien et le mal, de vous orienter à travers des actes concrets vers le bien et ses bienfaits et de vous éloigner du mal à travers des exemples réels et de ses conséquences néfastes.
Dieu, par définition, est la somme de tous les biens et l’incarnation de l’idéal. Il a choisi des prophètes parmi nous pour qu’ils incarnent la représentation parfaite du bien et de transmettre son message de salut.
Vu qu’ aucune chose ne peut exister sans son contraire. Le mal existe pour qu’on se souvienne du bien et le bien existe pour nous éloigner des tentations du mal.
Le bien est une bonne chose. Chaque bonne chose mérite qu’on se batte pour et d’être protégé. Le paradis, sur le plan étymologique, signifie un lieu ou une enceinte protégé par des murs surélevés et surveillée par des gardiens de renom (ange gardiens). Vous trouverez cette incarnation dans toutes les œuvres artistiques associées au paradis et littératures religieuses.
Le mal est un gouffre sans fin et un feu brûlant qui consume et dévore tout ce qui tourne autour de lui. Dans la littérature religieuse, le mal est associé à l’enfer qui est représenté par un puits qui dégage de la chaleur infernale et des squelettes brûlés. De ce fait, la logique voudrait qu’on s’éloigne le plus loin possible.
Pour que le message passe mieux car il est le créateur et il connaît bien ses créatures, tous les prophètes et grands hommes de l’histoire ont dû traverser des épreuves difficiles et des tragédies dans leurs vies. ils ont dû se battre avec leurs propres démons et leurs ennemis. Ils s’en sont sortis grandis et élevés. C’est pour cette raison qu’on les respecte et honore.
C’est exactement pour cette raison que les hommes les plus élevés spirituellement sont les plus éprouvés dans la vie. Pourquoi ? pour tester leur foi. Il est facile de se réclamer courageux en période de paix. Seriez-vous prêts à devenir un héros en période de guerre ? Y a qu’un seul moyen de savoir !
Bonne chance si vous essayez d’apprendre comment se battre au milieu d’une guerre.
Pour revenir à la question de départ : Est-ce que je suis une force positive nette dans ce monde ? J’ai le droit de donner une réponse affirmative si et seulement si tous mes actes quotidiens posés ont pour l’unique objectif :
- soit de servir les personnes qui se trouvent à l’intérieur de l’enceinte (dans ce cas-ci, c’est les êtres humains dans la planète) ;
- soit de renforcer les murs de protection de l’enceinte (l’ensemble des principes et valeurs qui permettent de préserver la conscience d’un groupe : culture, religion, tradition) ;
- soit de servir de bouc émissaire comme l’aurait fait un ange gardien.
Et croyez-moi, je pense à cette question tous les jours. Et peut-être même c’est la raison pour laquelle je me sens insipide, ni heureux, ni malheureux. Dans notre société, le mal est plus reconnu que le bien. Faire ce qui est juste n’est pas considéré cool. être un con par contre est fun et cool.
Bien que je ne cherche pas à être reconnu ou puni, je veux tout simplement dire que personne ne pense à remercier le pilote sur les 100 vols réussis effectués mais il ne manquera pas de le blâmer au 101ème vol pendant lequel il fait une dérive de piste.
Quand vous êtes tout simplement alignés, vous ne pouvez pas sentir l’effet turbulent des dérives et chutes ni l’effet gratifiant de la normalité. On oublie l’importance et la valeur de l’éboueur dans la vie de tous les jours jusqu’à ce qu’il se mette en grève et par ricochet les déchets s’amassent devant notre demeure et l’odeur nauséabonde nous gâche la vie. Seulement en ce moment précis, on se demande ce qui se passe avec les éboueurs et on se souvient de leur valeur.
Donc, faire du bien tous les jours équivaut à avoir une maison propre et ordonnée qui vous conforte, abrite et vous donne de la tranquillité dont vous avez besoin pour attaquer vos missions et activités de tous les jours. Vous ne cherchez pas à être récompensé de par la propreté de votre maison. Vous le faites pour vous mêmes parce que vous vivez dedans et vous assumerez les conséquences.
Qu’implique la deuxième question ?
Techniquement, vous êtes venus dans ce monde seul et vous mourrez seul. Personne ne vous a accompagné quand vous avez traversé la porte de la vie et vous la quitterez de la même manière. La bénédiction la plus chère qui est la vie qui vous a été donnée vous sera ôtée un jour. En plus , tout ce qui se trouve au milieu (entre la naissance et la mort) comme biens matériels et conforts vous sera retiré un jour.
En fin de compte, si tout vous est donné et tout vous sera retiré, la vraie question est : si on vous retirait tout, qu’est-ce qui vous restera ?
Pour moi, c’est votre âme, votre personnalité, vos principes et valeurs. Tout ce dont on ne peut ni acheter ni vendre, ni donner ou prendre.
Beaucoup s’identifient de par leurs richesses et avoirs, par les titres et fonctions. Ils pensent que ce qu’ils ont créent ce qu’ils pensent être. Toujours déprimés, anxieux, malheureux et en quête de solutions externes et temporaires. Ils changent d’une addiction à une autre, d’un maître d’esclave à un autre. Ils oublient souvent qu’on ne peut pas régler un problème interne avec une solution externe.
La réponse est en vous. Et pour éviter de tomber dans le piège de la possession et du décor artificiel, il est important pour nous, en tant qu’êtres, de découvrir notre moi authentique d’où la nécessité de se poser la question : Si personne ne regardait et que la société n’avait aucune forme de reconnaissance sociale vis-à-vis vos choix et décisions, continuerez-vous à faire ce que vous faites ? Quels sont les critères et principes qui guideront vos choix ?
Et dans vos réponses, vous trouverez votre moi authentique et votre boussole intérieure. les religieux et spirituels ont compris ce phénomène il y a une belle lurette. ils se sont surélevés au-dessus du confort mondain et dédier leur vie à Dieu et ses recommandations car il est la seule vérité absolue. Tout le reste n’a aucune importance.
En conséquence, ils n’ont rien à foutre de la perception des uns et des autres, ils pratiquent leur religions où ils se trouvent et ils ne compromettent jamais leurs valeurs et principes. Ce courage indélébile et ce rapprochement avec Dieu fait que ce sont des hommes avec une colonne vertébrale solide et ont des paires de couilles (excusez moi du terme).
Colonne vertébrale solide parce qu’ils marchent droit, la tête haute, le torse bombé et confiant que Dieu est omniprésent, omniscient, tout puissant, miséricordieux et ses bénédictions sont infinies.
Des pairs de couilles solides car ils défendaient leurs principes et valeurs avec courage et engagement, ils ne se laissent pas vilipender, minimiser, ils mourront pour préserver leur doctrine et protéger les murs de leur enceinte sacrée.
D’ailleurs, c’est pour cette raison que vous entendez souvent la citation : être un homme c’est avoir une colonne vertébrale et une paire de couilles. Juste pour dire que vous n’avez pas besoin d’être religieux ou spirituels pour développer et renforcer ces deux vertus.
Ce qui est ironique ces temps-ci est que je vois beaucoup d’hommes qui s’auto-réclament ces deux alors qu’ils n’ont jamais été testés. Ils ont peur ne serait-ce qu’à partager leurs opinions et leurs pensées par peur de représailles.
Bref, j’essaye tous les jours d’agir sur la base de certains principes et valeurs (honnêteté, intégrité, respect, éthique) auxquels, même si le monde partait en vrille et qu’on me retirait tout, je serai tranquille avec ma conscience. J’essaye d’être une force positive nette dans ce monde.
Et dans mes actes d’aujourd’hui et de demain et peu importe mon état sentimental et émotionnel, je pourrais toujours regarder qui que ce soit droit dans les yeux et leur dire fièrement « Et que crois-tu que je fais en ce moment ? »
Et vous ? Que croyez-vous que vous êtes en train de faire en ce moment ?