« Entre stimulus et réaction, il existe un petit laps de temps. Dans cet espace de temps se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse. Et dans cette réponse se base notre croissance et notre liberté » disait le neurologue et psychologue Viktor E. Frankl.
Ce choix peut rendre notre vie agréable pour toujours comme il peut la pourrir pour quelque temps. La qualité de la vie de l’individu dépend du nombre de choix réussis sur l’ensemble des choix pris. On peut essayer de fuir la responsabilité de choisir, se cacher derrière l’indécision ou parfois retarder l’inévitable. Cependant, le choix reste et restera pour toujours une décision indispensable même si ses motifs peuvent avoir plusieurs ramifications.
La liberté a pour but de démocratiser ce choix, de laisser à tout un chacun et chacune de faire ce que bon lui semble dans les limites d’acceptabilité (le droit), d’éthique et de morale (les normes établies), de l’idéal (la religion) et d’assumer les conséquences de ses choix .
Le droit fixe les limites de ce choix et détermine à partir de quel moment ou de quel seuil il a tendance à créer des conséquences néfastes pour la société, pour l’environnement, l’économie, etc.
L’éthique et la morale définissent les principes, les devoirs et les normes tant valorisées par un groupe au point que les choix et leurs conséquences qui les honorent sont perçus aux yeux de ce groupe bons et porteurs de valeur ajoutée. Le contraire s’applique aussi.
La religion, en plus d’être accentué sur la vénération du grand Créateur et la description d’un Personnage idéal avec une manière idéale de vivre pour l’intérêt de tous et pour une vie fructueuse et sensée, confirme les principes d’éthique et de morale et sert de référence entre le bien et le mal, l’ordre et le désordre, le juste et l’injuste.
Sur cette base, on peut dire que nos choix peuvent être catégorisés sous quatre fondamentaux : la liberté, le droit, l’éthique et morale et la religion. Difficile de les représenter sur une échelle hiérarchique sachant que leur degré d’importance varie d’un individu à l’autre et en fonction de son environnement d’influence.
Par exemple, la Guerre intermittente entre Israël et Palestine est considérée d’ordre religieux avant toute autre chose pour certains comme le montre l’image ci-dessous.
Alors que pour d’autres (je partage cet avis) c’est d’abord une affaire de droits humains, de liberté et d’intégrité éthique et morale. Je mettrai l’aspect religieux en dernière position de l’échelle hiérarchique.
Un peu comme ça .
En réalité, chacun et chacune est libre d’avoir son propre choix, sa propre motivation, son propre argumentaire. Néanmoins, ni la motivation ni l’argumentaire de votre choix ne devraient être un frein ni une excuse pour ne pas écouter ou essayer comprendre ou compatir avec la motivation et l’argumentaire du choix de l’autre.
Si on attaque chaque instant de choix et moment de décision avec la mentalité de “ mon idée d’abord, mon choix et ma façon de penser ou il y aura pas de décision”, on aura laissé notre désir de se sentir et de paraître juste piétiner notre volonté d’avoir raison, de chercher la vérité ; peu importe son origine.
Et quand une autre motivation surmonte votre quête de vérité, vous quittez le monde de l’intégrité, de la rationalité, de la réalité et entrez dans un nouveau monde où le seul slogan applicable serait : mon chemin ou l’autoroute, à prendre ou à laisser.
Toutes les instances décisionnelles nationales, régionales et internationales de réconciliation, de la paix, de la justice, du dialogue entre autres partagent toutes la même attente, le même résultat final mais se retrouvent souvent bloquées et parfois obnubilées par les motivations et fondamentaux des choix des uns et des autres.
La doctrine Nazie d’Adolf Hitler n’avait aucune intention d’être pacifique. La chine ne considère même pas les musulmans Ouïghours comme de dignes êtres humains. Comment comptez-vous négocier avec quelqu’un qui a déjà fait son choix et que rien ne semble le convaincre de changer d’avis ?
Avoir l’espoir et la foi que les choses changeront ne changent pas forcément les choses.
Pendant des siècles, l’esclavagisme était considéré comme un droit fondamental par les blancs suprématistes, lequel droit rendait un homme tellement propre à un autre homme que ce dernier devenait le maître absolu de sa vie, de ses biens et de sa liberté.
Pas étonnant qu’il ait fallu des décennies pour transformer un supposé droit à un acte odieux et inhumain.
Quand une grande partie de l’humanité a décidé de révolutionner leur choix sur cette question et que des actes concrets ont été posés dans ce sens (l’abolition de l’esclavage, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen), l’espoir d’un avenir meilleur et la foi sur l’humanité et sa complexité ont retrouvé soudainement leurs sens.
A partir du moment où toutes les parties prenantes tombent d’accord sur la finalité ultime et que ce résultat final contribue à un monde meilleur et pour l’intérêt de tous, on peut supposer que les quatre fondamentaux sont désormais simplement des facteurs d’aide de prise de décision et permettent de s’ouvrir sur et aux autres.
Avoir de l’espoir sous-entend souhaiter que toutes les choses se déroulent miraculeusement sans moindre couacs pour fournir le résultat tant attendu. C’est le sentiment d’attente et de désir qu’une chose particulière se produise et souvent sans prendre le soin de faire tout le travail préalable nécessaire.
“ Avoir uniquement de l’espoir n’est pas une stratégie. ”
Tony Robbins
Dans le monde réel, il y a souvent des imprévus et des non contrôlables et les choses ne se déroulent pas miraculeusement. Pour éviter de baser toute sa vie sur une probabilité de chance, il est pratique de construire un plan, une feuille de route, un chemin sensé qui vous mène vers la destination souhaitée.
Prenez compte que ce chemin n’est pas forcément linéaire. Il est souvent zigzagué. Une fois le chemin tracé, il est temps d’improviser sur les potentiels obstacles, sur comment les contourner, de se munir de suffisamment de ressources afin de mettre le maximum de chance à vos côtés.
En revanche, avoir la foi sous-entend “ je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, mais quel que soit l’issue, je suis totalement confiant et prêt à l’embrasser à bras ouverts parce que je suis convaincu qu’une force suprême est là pour veiller sur moi ”.
Elle implique de croire en la force divine, que notre destin est déjà tracé et que nous sommes des acteurs d’un jeu dont l’issue a été fixée avant même notre naissance. Avoir la foi, c’est accepter confortablement de se laisser emporter par les vagues de la vie pour atterrir fièrement sur un point de chute ; peu importe le point de chute car il ne peut être que pour servir notre existence. Sinon, ce n’est qu’une étape intermédiaire vers un autre point ultime de chute.
Avoir la foi est plus facile à dire qu’à faire. Beaucoup savent garder la foi quand tout marche mais peu s’y accrochent quand ça part à la dérive. Après tout, que serait le monde sans l’invisible, l’inconnu, l’incontrôlable, l’imprévisible.
Sans l’espoir d’un avenir meilleur et sans la foi en une force suprême, la vie devient un exercice stagnant basé sur un passé sombre ou une envie inébranlable de revivre un passé radieux. En d’autres termes, le moment présent devient un contexte pour contempler la nostalgie des vieux bons moments et le regret des pires moments.
Le présent perd son sens avec l’absence du futur. Qu’on le veuille ou non, l’unique et seule chose qui nous maintient en vie et qui fait qu’elle vaut la peine d’être vécue est : l’avenir et l’attente qu’on a par rapport à cet avenir.
Toutes les études sur les cas de suicide démontrent que le dénominateur commun de tous les suicidaires et ceux qui le contemplent est le sentiment de perte de l’espoir et de la foi. Dans leur propre interprétation des choses, ils étaient convaincus que leur souffrance ne prendra jamais fin sauf s’ils mettent fin à leur vie, que la vie leur a été si injuste au point que l’avenir n’a aucune chance d’être différent du moment présent et du passé. Un renoncement total !
ça nous arrive tous de perdre de l’espoir de temps en temps. Comme tout être humain, c’est tout à fait normal, surtout après des échecs répétitifs, de se sentir indifférent par rapport à l’avenir.
Cela étant dit et au-delà de l’espoir, je suis convaincu qu’il existe une force divine et suprême qui nous guide dans la vie. Cette force nous observe se mettre dans des situations chaotiques pour nous préparer et nous mouler davantage. Elle remplace ce qu’on croyait avoir besoin le plus par quelque chose de mieux dans les moments les plus inattendus.
Néanmoins, quelque part entre l’espoir et la foi, entre “ j’ai un pressentiment que quelque chose particulièrement positive va potentiellement se produire” et “ j’ai la confiance absolue qu’à la fin tout se passera bien, si non, ce n’est pas encore la fin’’ on retrouve l’optimisme rationnel.
L’optimisme rationnel joue un parfait équilibre entre ceux et celles qui pensent que l’espoir est réducteur et qu’avoir la foi est trop imaginaire et loin d’être réaliste.
La notion d’optimisme rationnel signifie tout simplement que si on fait le travail nécessaire, si on ne dorme pas sur nos lauriers, si on refuse d’être complaisant ou de penser qu’on est sur la bonne voie, si on continue tout le temps de rendre les choses meilleurs, de poursuivre des objectifs qui méritent d’être poursuivis, il est presque certain que les choses seront meilleures qu’elles étaient auparavant.
Par exemple, tant qu’une grande partie de l’humanité continue de se battre pour ce qui est juste, équitable ; même si une portion minime décide de faire régner l’injustice, l’inégalité et l’iniquité, la probabilité d’occurrence d’une Troisième Guerre Mondiale serait toujours et largement minime.
Tant que vous essayez tous les jours de travailler durement et intelligemment et d’être utile à une cause commune, il est presque certain qu’un jour vous aurez ce dont vous aurez mérité. Et même si vous n’aurez pas ce que vous avez exactement tant souhaité, vous serez satisfaits du travail accompli sur le chemin et fiers d’avoir vécu une vie pleine de sens et de mission.
Tant que vous fixez constamment de nouveaux objectifs dignes et pertinents et vous les poursuivez avec hargne et détermination, il y a de fortes chances que vous les atteindrez un jour. Et au cas échéant, votre quête vous aura appris beaucoup d’expériences que votre complaisance ne vous aura jamais enseigné.
Tant que l’équipe continue de jouer au plus haut niveau, d’apprendre de ses erreurs et d’appliquer les consignes du coach et de montrer du caractère et de détermination dans le jeu, il y a de fortes chances qu’il gagne un jour un trophée. Et même si elle n’atteint pas forcément l’objectif, elle peut être satisfaite d’avoir été si proche de l’objectif.
Je suis un éternel optimiste rationnel. La foi me permet de garder l’espoir. L’espoir me maintient en vie. Mes choix peuvent avoir plusieurs motifs et motivations mais l’intention reste pure. Malgré tout cela, j’accepte la possibilité et le fait que je peux tout faire bien et ne pas obtenir le résultat visé de même que je peux tout faire mauvais accidentellement et obtenir exactement le résultat voulu. Nos choix et actions nous mettent sur une trajectoire mais ne garantissent pas forcément la réussite et le résultat n’est pas lié à la qualité de vos actions.
Tel est le modèle que j’ai appris après plusieurs moments de réflexion, de compréhension et surtout d’incertitude. Je ne dis pas qu’il est parfait et répond à toutes vos questions. Pour l’instant, il me procure une source de paix et de simplicité dans un monde rempli de désespoir et de complexité.
Quand est-t-il pour vous ? Quel est votre modèle ? N’hésitez pas à mettre dans les commentaires ce qui marche pour vous.
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