Quand le COVID-19 nous apprend comment vivre !

Le monde est secoué dans les deux derniers mois par la pandémie du Coronavirus ; une crise sanitaire exceptionnelle du jamais vu dans l’histoire de la civilisation moderne. On observe à la date du 30 mars 2020 selon STATISTA un total de 735 560 infections dans le monde avec plus de 35 000 décès.

Personne n’aurait imaginé au début de l’année, malgré la guerre commerciale assourdissante entre la Chine et l’Amérique, la guerre territoriale en Syrie, la situation du Sahel entre autres, que, deux mois après, un agent pathogène externe invisible transformerait le monde en chaos et mettrait entièrement à terre l’économie mondiale.

La bonne nouvelle est qu’une crise n’est jamais éternelle. En même temps, c’est une circonstance qui impose une certaine réflexion et une rétro-inspection. C’est une occasion rare pour mettre les compteurs à zéro.

Bien que la majeure partie soit actuellement en confinement, cela ne veut pas dire qu’on est forcément seul. Notre cerveau ne cesse de développer des moyens de distraction pour éviter de rester seul. Apparemment, on est incapable de parler avec nous-mêmes ; même aux moments les plus sombres de notre existence.

Ce qui renforce davantage ce que disait le philosophe Blaise Pascal ‘’Tous les problèmes de l’humanité proviennent de l’incapacité de l’homme à s’asseoir tranquillement dans une pièce toute seule’’

J’ai peur de ne pas avoir le vaccin pour ce problème de l’humanité. Cela étant dit, cette crise sanitaire du Corona Virus nous apprend des principes sur la vie pourtant simples mais oubliés à cause du matérialisme et nous oblige à faire une évaluation sur nous-mêmes.

Principe 1 : l’essentiel est sans cesse menacé par l’insignifiant

C’est marrant de penser qu’aujourd’hui est garanti et que demain se passera exactement comme prévu. On agit comme si on contrôle tout. On planifie comme si le temps sera au rendez-vous. On exécute comme si on est certain de voir le résultat escompté. On normalise la routine et on se méfie de l’anormal.

La réalité est que nous ne maîtrisons absolument rien du tout. On est certes les seules espèces du cosmos dotées d’une capacité de réflexion et d’analyse. Mais, sur le plan macro, on est juste comme toutes les autres espèces. On est aussi vulnérable que les petites fourmis.

La vie, aussi essentielle qu’elle est, ne cesse de nous démontrer à quel point elle est en même temps insignifiante. Aujourd’hui, elle est donnée. Demain, elle est retirée. Et il n’y a rien que toi et moi pussions faire à part vivre le moment présent : faire ce qui est essentiel durant le temps qu’on se croit être essentiel avant de disparaître comme si on n’a jamais existé. Si la terre existe depuis 13,8 milliards d’années, elle ne s’arrêtera pas à cause de nous.

Principe 2 : l’individuel commande le collectif

L’individu est et restera toujours la source de toutes les bonnes choses mais aussi de toutes les mauvaises choses. Un chinois a consommé un animal sauvage puis a contracté le virus. Un s’est transformé en 2, puis de 2 à 4 et de 4 à 8………..

De même que la propagation du virus est exponentielle, l’impact qu’on veut avoir dans la vie l’est aussi. Si vous voulez impacter le monde, commencez par inspirer une personne, puis 2, puis 4. Si vous voulez créer une communauté, essayez de convaincre une personne puis 2 puis 4, etc. Répétez la même chose tous les jours et si vous êtes chanceux de vivre assez longtemps, un jour viendra et vous verrez des milliers de personnes témoignaient votre vie et son impact sur l’humanité.

On ne crée pas une communauté, on n’influence pas le collectif. Mais, on inspire les individus qui constituent le collectif, qui à leur tour vont inspirer d’autres individus.

Si on est insignifiant sur le plan cosmique, on est absolument essentiel et signifiant entre nous en tant qu’humains. La survie du collectif dépendra toujours de la solidarité mutuelle de ses individus.

Malheureusement, comme l’histoire ne cesse de nous le démontrer, même durant cette crise, on n’est solidaire que quand notre survie en dépend.  Quand c’est une question de vie et de mort, tout le monde parle soudainement le même langage.

Principe 3 : qui pleure la mort de l’autre pleure la sienne par anticipation

L’ironie du sort, on traite le malheur des autres comme si ça ne risque pas de nous arriver. ça vous est arrivé d’entendre un accident mortel sur la route ? Et pourtant, ça ne vous a pas empêché de monter sur une voiture le même jour.

On a beau construire des barrières, avoir des convictions différentes, des cultures différentes. La réalité est qu’on appartient tous à cette grande famille qu’on appelle l’humanité. Si nous ne nous entraidons pas, le malheur des autres sera un jour notre malheur. Les dérives de nos voisins nous tomberons un jour au plein visage.

Etant donné que nous aurons tous la même fin, soyons solidaires, empathiques et compréhensifs. Donnez quand vous pouvez. Aidez si vous pouvez et organisons-nous pour nous sauver de nous-mêmes.  

Principe 4 : l’amour-propre conduit à la confiance. La solitude conduit à la sagesse

S’il y a une chose que cette pandémie nous a révélée, c’est, qu’avant, nous prenions soin de tous sauf notre état d’esprit. On nettoie nos chaussures, on nettoie nos vêtements, on pense à notre réunion, à la course qu’on doit faire. Notre cerveau est entraîné à penser et à parler de tout sauf une chose : une conversation honnête avec soi-même.

On s’embelli pour se rendre présentable de l’extérieur juste pour fuir de s’asseoir avec soi. On est tellement distrait par le matérialisme qu’on ne tolère plus être tout seul.

Quand vous aurez répondu la question de ‘’qui suis-je sans tout ces matériels’’, vous aurez trouvé la paix intérieure et il ne restera qu’à transformer cette paix en mouvement pour retrouver le bonheur.

Se tenir avec la foule est facile. Mais, il faut du courage pour rester seul. Avec cette crise, nous avons tous l’occasion de tenter notre courage, de répondre aux différentes questions qui circulaient depuis longtemps dans notre tête et pour lesquelles nous n’avons jamais su donner des réponses concrètes, de développer notre créativité et surtout d’être en phase avec soi-même.

Laisser un commentaire