ET SI ON DISCUTAIT DE LA MEDIOCRATIE

Dans la vie, nombreux sont les personnes qui connaissent leur situation actuelle ; que ce soit personnelle, professionnelle ou sociale. Peu cherchent à décortiquer ou à connaître la raison pour laquelle elles se retrouvent dans cette situation. Parfois, elles ne veulent même pas savoir. Elles finissent par accepter ni plus ni moins ce que la vie ou la société ou l’économie les donne.

Elles décident d’imbiber tous leurs efforts et leur intelligence émotionnelle et cognitive dans des débats ou des activités qui ne leur rapportent aucune forme de gratification. Et en même temps, passent leur temps à se plaindre de tout et de rien et prennent toute sorte de chose comme la principale cause de leur stagnation.

Il suffit juste de constater autour de vous pour comprendre à quel niveau la majeure partie des jeunes d’aujourd’hui se sont résiliés à toute forme de développement personnel et finissent par se mouvoir dans ce que j’appelle le « le lot des résignés-réclamants ».

Ce lot s’agrandit de plus en plus du jour au jour. C’est le cas des jeunes qui sont dans nos quartiers et qui passent tout au long de la journée à discuter des actualités sportives, à mâter les filles qui passent en disant fièrement que le pays est compliqué. Ils acceptent et limitent leur champ de vision des choses.

C’est le cas de ceux qui sont analphabètes, qui ont reçu aucune éducation soit par manque de moyens soit par l’ignorance héréditaire de leurs parents et qui s’auto-identifient à leurs sorts préfabriqués par un ensemble de circonstances qui n’a rien à voir avec la volonté divine et qui, pourtant, finissent par se résilier en pointant la cause à un élément incontournable pour eux qui s’appelle le destin.

C’est le cas des diplômés qui, après dépôts de quelques dossiers de demandes d’emplois sans réponse, finissent par s’auto-déclarer chômeurs comme s’il y avait un seul chemin et une seule voie vers le succès et acceptent en réalité avec honneur leur statut-quo sans aucune tentative d’entrepreneuriat, de réflexion ou de développement personnel.

C’est le cas des entrepreneurs qui, après un avis négatif sur leur idée de projet ou un obstacle, décident de tuer leur rêve avant même de lui donner une chance de naître ou d’abandonner leur projet et qui acceptent inutilement d’être de légères têtes facilement influençables et sans aucune appréhension approfondie de leur mission ou de leur vision désirable.

C’est le cas des conformistes qui cherchent à tout moyen de respecter les consignes à la lettre et qui acceptent carrément leur paresse intellectuelle en s’assurant qu’il n’y aura aucune valeur ajoutée sur ce qui est faite et cherchent le moindre élément variable possible. Ils acceptent ce qu’ils sont à défaut de se révéler face à leur réel potentiel.

C’est le cas des jeunes qui s’émerveillent aux histoires d’amour, épopées de guerre et actes héroïques qui, malgré tout, deviennent de plus en plus rarissimes ; peut-être parce qu’ils terminent souvent en tristesse ou peut-être parce qu’ils sont complètement distants de la réalité et révèlent de l’artificiel. Quel que soit la raison, à quoi bon de s’inspirer et de s’émerveille si vous n’avez pas ni la volonté et ni le courage de chauffer la flamme qui dors en vous ?

C’est le cas des jeunes qui veulent vivre le rêve de l’autrui avant même de prendre le temps de faire son propre rêve en tapant sur Youtube ou sur Google une série de questionnements ludiques : comment on devient millionnaire ? Comment on réussit dans la vie ? Comment on gagne de l’argent ?

Et sans savoir que YouTube et Google sont avant tout un Wall Street du numérique et se basent sur un algorithme sophistiqué de vente aux enchères qui permet à ses abonnées les plus payants en advertising d’avoir leurs vidéos ou leurs publicités classées au premier rang de toute recherche relative à leur domaine de vocation indépendamment de la qualité du message véhiculé, de la véracité des informations fournies et l’adaptabilité du contexte.

C’est le cas des jeunes qui n’arrêtent pas de répéter le rictus « je n’ai pas le temps » alors qu’ils passent en moyenne 04 heures par jour sur les réseaux sociaux en fouillant les actualités des autres en oubliant que la seule et unique chose qui mérite d’être entretenu et contrôlée c’est vous-mêmes.

C’est le cas des jeunes qui tombent dans le piège et finissent par croire que le succès, le bonheur, l’accomplissement de soi et tout ce que vous voulez peuvent être atteints facilement laissant de côté l’inébranlable détermination et le travail acharné qu’il faudra semer pendant des années pour pouvoir récolter les fruits de son labeur.

Pour que ça soit clair, je ne suis pas dans la logique de critiquer ceux qui acceptent leur situation. Je suis plus en colère avec ceux qui décident de ne pas agir face à la dure réalité de la vie.

Je parle de ceux qui cherchent constamment les points faibles et les échecs d’autrui pour justifier leur inertie. Je parle de ceux qui voient la défaite dans la victoire, la haine dans l’amour, la vulnérabilité dans le courage, la faiblesse dans le pardon.

En réalité, le meilleur mot pour décrire ces genres de comportement est le mot « médiocrité ». D’une part, parce qu’ils sous estiment leur potentiel, la générosité de la vie et la pluralité des opportunités et d’une autre part parce qu’ils préfèrent le chemin facile.

Voilà ! La médiocratie ; c’est le monde dans lequel nous vivons.

Être médiocre, c’est de renoncer à toute forme de développement personnel et d’amélioration continue. C’est de renoncer à l’espoir d’un avenir meilleur. C’est de refuser de se préparer et de s’entrainer parce qu’aucune opportunité ne m’est présentée. C’est de vouloir réussir au jour de l’examen alors que vous n’avez même pas étudié.

Le monde est tellement rempli de médiocrité qu’elle est devenue soudainement acceptée. Le courage devient de plus en plus rare et on approuve et applaudit les gens pour des choses qui ne boostent en rien leur vie. Nous sommes une société souple qui préfère caresser la vérité que de la pointer par crainte de toucher le sentiment de quelqu’un.

Nous préférons dire aux gens de choisir les chemins les plus faciles et avec moindre risques par l’amour. Nous exigeons les gens d’éviter la souffrance dans leur quête éternelle de réussite comme si elle est évitable.

Nous implorons les autres de venir faire des formations pour renforcer leurs compétences et nous leur octroyons des certificats de participation et non pas des attestations de compétence. Voilà le monde médiocre dans lequel nous vivons. Nous préférons féliciter les gens pour avoir juste participé.

Nous disons à nos enfants qu’ils sont spéciaux sans les préparer réellement à la réalité pure et dure du monde dans lequel nous vivons. Ils grandissent dans leur zone de confort et à moindre contact avec l’échec, ils abandonnent. Voilà l’environnement médiocre dans lequel nous élevons nos enfants.

La confiance en soi est devenue aussi rare que l’or parce que nous sommes envahis par des éléments de distractions et d’illusion au point que nous passions plus de temps à satisfaire les demandes et besoins des autres que de confronter nos faiblesses.

Les jeunes (milléniaux) préfèrent se référer à des indicateurs externes infondés pour donner du sens ou de l’importance à leur existence que de focaliser sur les indicateurs internes ; les vraies bases, les vrais principes et valeurs qui influencent et guident leurs décisions et actions.

Ils sont si préoccupés par le nombre de leurs abonné(e)s sur les réseaux sociaux, le nombre de « j’aime » que de prendre le temps de décortiquer leur raison d’être et s’améliorer personnellement et spirituellement.

Nous cherchons constamment la satisfaction instantanée. Nous voulons avoir un boulot et devenir chef le plutôt possible. Nous voulons démarrer un business et devenir riche le lendemain.

Nous n’avons plus la patience pour quoi que ce soit. On veut tout avoir facilement, rapidement et avec le moindre effort. Voilà le monde dans lequel nous vivons.

Je peux passer des heures à écrire sur comment le monde est devenue médiocre et appauvri de courage, de détermination et de volonté. Je ne blâme personne par rapport à l’état actuel du monde. Mais, certainement, je pointe le doigt à ceux qui acceptent que des circonstances externes définissent leur destin et qui décident de ne prendre aucune action pour changer la donne.

Que vous soyez d’accord avec moi ou pas, ce n’est pas ce qui compte. Tout ce que je vous invite à faire, c’est de s’isoler, prendre le temps de réfléchir pleinement et essayer de trouver les réponses à ces questions ? Et je ne vous demande non plus de donner les réponses des autres. J’ai bien dit vos propres réponses les plus sincères.

  1. Qui êtes-vous vraiment ?
  2. Qu’avez-vous accompli jusque-là ?
  3. Est-ce suffisant ? Et Pourquoi ?
  4. Qu’est-ce qui vous empêche de prendre le contrôle sur vos ambitions ?
  5. Qu’avez-vous à perdre si vous essayez, juste essayez ?
  6. Quel impact aimeriez-vous laisser dans ce monde ?

Trouvez les réponses à ces questions et vous connaîtrez au moins votre « why ». C’est un bon point de départ n’est-ce pas ! C’est la seule porte d’entrée au « lot des accomplis ».

Ne soyez pas conformistes. Soyez différents. Soyez uniques et surtout ne soyez pas médiocres.

Vous valez mieux que ce que le monde ou les médias veulent vous faire croire. Mieux que la fonction à laquelle votre chef vous limite pour éviter que vous deveniez trop bon à ses yeux. Mieux que le jugement que les gens portent sur vous de peur que vous les sur-dépassez.

Vous valez mieux que la promesse que le gouvernement vous fait avaler encore et encore de peur que vous deveniez conscients de votre potentiel. Mieux que l’amour aveugle et protecteur que les parents portent sur vous pour éviter de vous voir souffrir.

No pain No gain

Vous valez mieux qu’une simple maison et une belle femme pour se dire que j’ai réussi ma vie. C’est égoïste et excentrique de limiter la réussite qu’à ça. Mieux que vos notes et résultats d’examen que vous laissez définir votre aptitude intellectuelle. La vraie école ; c’est la vie et non les bancs osseux.

Vous valez mieux, encore mieux et largement mieux que tout ce que vous pouvez rêver.

Dans le monde actuel, seulement ceux qui acceptent de penser différemment et de pousser les barrières changeront vraiment le monde.

Ajoutez de la valeur.

Mieux, ajoutez de la valeur ajoutée

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