Le bonheur est une illusion

La vie, quelle ironie ! Nous avons beau développer des solutions innovantes à plusieurs problèmes complexes. Nul n’en sort vainqueur. Malgré cette vérité absolue, notre passage éphémère semble souvent plus penché sur le malheur que sur le bonheur.

J’ai vécu toute ma vie avec l’idée que le bonheur est un état futur désirable et idéaliste que nous atteignons rarement. Entre le moment où nous le vivons réellement et le moment où nous nous rendons compte que nous sommes en train de le vivre pour de vrai ressemble souvent à une illusion. 

Que ce soit le moment où toute votre famille est réunie au complet, bénie par le sourire innocent des enfants, la gaieté des parents et la cohésion des liens. Tout le monde semble heureux mais votre cerveau a du mal à apprécier la rareté de ce moment unique. 

Il le banalise, le normalise jusqu’à ce que la souffrance et la galère s’installent. Hélas, vous voyez de près un être cher souffrir. La vie se désintègre devant vous. Et dans ces moments précis, tous les bons temps, les instants passés de bonheur deviennent une mémoire lointaine, une pensée perdue et tout simplement une illusion. 

Que ce soit le moment où vous avez enfin obtenu ce dont vous avez toujours rêvé. La richesse et la célébrité pour certains. Vous êtes en mesure d’acheter tout ce que vous voulez et vous avez accès presque à tout. Votre vie se déroule mieux que vous ne l’avez jamais imaginé. 

Néanmoins, votre cœur est vide, votre âme est insipide. Vous avez tout. En même temps, vous avez l’impression de manquer de tout. Votre seul réconfort se trouve dans le passé, les moments passés avec vos amis d’enfance, au coin de la rue, anonyme et pauvre. Le temps passe et tout ce que vous croyiez comme source de bonheur est devenu une illusion. « Si seulement je pouvais orchestrer ces rares moments de bonheur et les tenir entre les mains » dites-vous.

Février 2021, j’en avais marre de cette illusion fuyante et insaisissable. Je voulais non simplement créer ce moment rare dont je rêve tout le temps mais aussi le maintenir vivant pour une durée bien déterminée.  

« Toi le bonheur. Je vais t’orchestrer, je vais te tenir et tu ne vas pas me filer entre les doigts. Non, pas cette fois-ci. » déclarai-je

Pour certains, le bonheur ; c’est être polygame, avoir quatre femmes, se faire servir le déjeuner par tour de rôle. Pour d’autres, le bonheur c’est passer des vacances de rêves à Bahamas, maillot de bain, jus passion à la main, crème de soleil à côté et envahis par la couleur bleu vif de l’océan. D’autres pensent que l’argent peut acheter tout y compris le bonheur.

Pour moi, le bonheur était, à l’époque, tout simplement une douce et calme grâce matinée ; sans perturbation. Et à chaque fois que j’essayais de créer cette situation à la maison, je me retrouvais perturbé par le bruit assourdissant de mes sœurs, le crissement de la bonbonne de gaz, le claquement des portes, le hurlement de la sonnerie et j’en passe. J’en avais marre !

Direction : île de Saloum. Le premier jour sur l’île, j’étais extrêmement heureux. Enfin, je tenais le bonheur. Le silence adoucissant, le grondement des oiseaux, le sifflement des arbres, le pétillement des vagues, la pureté de l’air, la verdure du paysage. Je ne pouvais pas rêver mieux. Une grâce matinale n’a jamais été si restauratrice. Deuxième jour sur l’île, un petit peu moins heureux. Au troisième jour, ce que je croyais être une opération spéciale de bonheur est devenu un cas spécial de malheur. 

Aujourd’hui, j’ai une mauvaise et bonne nouvelle pour vous. 

Mauvaise nouvelle d’abord. Notre appréhension apparente du bonheur est une illusion. Nous avons l’habitude de dire : je veux être heureux. En d’autres termes, je veux faire davantage d’activités qui me procurent un sentiment de bonheur. C’est bien et je comprends. Néanmoins, soyons spécifiques. Combien de grâces matinées, de femmes ou de vacances à Bahamas ou d’argent suffiront pour combler votre bonheur ?  

Certains diront le maximum. Ok !  Soyons plus précis. C’est quoi le maximum pour vous ? 10, 100, 1000, 1 000 000 ……. Nous pouvons jouer ce petit jeu à l’infini. La réalité est qu’il n’en faut pas beaucoup avant de se sentir dégoûtés.

Comme disait Jim CARREY « J’aurais aimé voir tout le monde devenir riche et célèbre pour qu’ils puissent réellement comprendre que l’argent et la célébrité ne vous rendront pas heureux. »

En effet, la majeure partie de ce que nous considérons actuellement comme bonheur dans le futur n’est qu’une illusion. Par illusion, je veux dire une interprétation erronée d’une donnée sensorielle, donc une fausse perception.

Elle se manifeste sous plusieurs formes : l’illusion de pensée, l’illusion de contrôle, l’illusion de soi, l’illusion de connaissances et l’illusion de temps et l’illusion de la peur.

Illusion de pensée 

Notre cerveau est un atout mais aussi un piège. Il peut nous créer des problèmes imaginaires et nous rendre complètement fous et obsédés par des détails qui n’ont aucun sens ni importance. 

Un jour, un de mes amis a rencontré une fille dans un restaurant de la place. Ils ont parlé pendant deux minutes et mon ami était convaincu qu’il allait la marier un jour. Son cerveau avait déjà tout orchestré : ils vont parler tous les jours, se voir une fois par semaine, découvrir les bons coins ensemble. Et après 3 mois de découverte et d’exploration, ils vont finalement se marier. Il a même imaginé quelle robe allait mettre sa future femme et même le lieu du mariage. 

Impatient, il a appelé la fille le soir du même jour. Hélas, c’était la seule et unique fois qu’elle répondait. Les autres jours, il appelait désespéramment sans réponse. Comme disait Eckhart Tolle : « Tous nos problèmes sont des illusions de nos pensées ». Et comme mon ami, je connais beaucoup de personnes qui ont des problèmes imaginaires. Moi y compris. 

La vie réelle n’est pas une illusion. La promesse du futur l’est. Ne laissez pas votre cerveau vous faire croire la réalisation d’un film imaginaire qui vous éloigne de la réalité ardente et pressante du moment présent.

Illusion de contrôle

Le contrôle, quel mot ! D’une part, nous avons du contrôle sur certains aspects de notre vie : notre santé, notre carrière, notre demeure, etc. D’autre part, nous n’avons relativement pas de contrôle sur le climat, le marché économique, les pandémies, etc. 

Les individus autodéterminés s’efforcent de maîtriser les aspects contrôlables de leurs vies et ont ce besoin émotionnel de contrôler le résultat. Par leur optimisme et déterminisme, le résultat est une preuve d’accomplissement et d’autosatisfaction. En d’autres termes, ils obéissent à la loi de la logique qui voudrait que   A + B = R.

Autrement dit, tant que j’exécute A et B de la manière la plus efficiente, le Résultat (R) attendu devrait être forcément atteint. 

En réalité, la vie ne se limite pas qu’aux forces visibles et contrôlables. L’invisible, l’intangible contribue aussi à l’atteinte du résultat. Si la logique existe, c’est dû en majeure partie par l’existence du confus et de l’absurde qui rendent la vie injuste de temps en temps.

Nous avons beau tout bien faire, l’incertitude n’est jamais réduite à zéro. Il existe souvent un écart entre le travail réalisé et le travail souhaité, ce qui est réellement voulu et ce qui est perçu. 

Le vrai contrôle est de vérifier cet écart, de le mesurer et de le quantifier, d’y remédier et d’assurer que l’écart reste minimal autant que possible. Par ailleurs, l’illusion du contrôle est d’attendre que tout soit parfait dès le premier coup, que tout se déroule comme prévu sans obstacle, exactement selon mes attentes et exigences. Bien sûr, une chose très rare à obtenir.

En effet, cette illusion du contrôle cause souvent de la dépression et du neuroticisme chez les maniaques. J’imagine qu’il doit être frustrant de ne jamais obtenir ce qui est attendu sachant que toutes vos attentes constituent un futur rempli de promesses. 

Par conséquent, ces émotions négatives poussent les maniaques du contrôle à se concentrer plus sur des petits détails insignifiants que sur l’essentiel. Ce qui les rend encore plus déprimés et neurotiques. Le vrai contrôle est la mesure et la surveillance. L’illusion du contrôle est d’attendre que tout soit parfait comme prévu.

Illusion de soi

La perception erronée de soi prend d’habitude une tournure philosophique. Que ce soit Socrates qui disait “ Connais-toi toi-même ’’ ou Descartes “ Je pense. Donc, je suis ’’, l’illusion de soi peut être résumée par l’effet de la conscience de soi et la connaissance de soi.

Socrates a utilisé le terme ‘’ connaissance de soi ’’ pour définir le savoir qu’une personne acquiert sur elle-même. En se connaissant, nous avons conscience de soi en tant qu’entité morale. Même si j’ai conscience de moi, je ne peux pas dire que ma seule source de conscience (le moi) est capable de m’attribuer la connaissance de moi-même. Cela veut dire que cette connaissance peut être faussée, illusoire et circonstancielle.

Tandis que Descartes a utilisé le terme “conscience de soi’’ qui, selon lui, est la connaissance première. C’est notre conscience qui nous fait dire que nous existons tout d’abord en tant que chose pensante. 

Je reconnais que je viens de vous tourmenter avec les deux dernières phrases. Bref, retenez ceci : la connaissance de soi grâce à la conscience de soi (et vice-versa) n’est que partielle car toutes les deux sont réduites aux pensées conscientes alors que notre psychisme ne se réduit pas au champ de la conscience. 

Nous avons aussi des pensées inconscientes ; une sorte de sous sol de notre vie psychique ou nous plaçons tout ce qui heurte notre conscience : des souvenirs refoulés, des fantasmes, désirs, etc. 

Prenons l’exemple d’eau avec quelconque profondeur. La surface de l’eau représente mes pensées conscientes et la profondeur représente mes pensées inconscientes. Une drôle manière de dire que ne nous ne connaissons qu’une minime partie de nos pensées, et donc que la conscience de soi permet une connaissance imparfaite de soi. Autrement dit, une illusion de soi. Personne ne sait ce dont elle est capable quand elle est dos au mur. De même, personne n’est aussi bien qu’elle en a l’air. Nous avons tous du mal et du bien en nous.

Illusion de connaissances

Vous-est-il arrivé de surestimer votre compétence dans un domaine et puis, arrivé au moment de vérité,  les choses ne se déroulent pas absolument comme vous l’avez imaginé. 

Rien de spécial ! Nous avons tous un biais cognitif. Nous croyons savoir mieux et plus que ce que nous savons réellement surtout dans le début du processus d’apprentissage. Que ce soit l’individu qui fait sa première séance à la gym et tout d’un coup se croit fort et invincible ou l’enfant qui commence des cours d’arts martiaux et promeut incessamment auprès de ses camarades ses qualités de Bruce Lee ou la personne qui lit un livre, mémorise quelques citations et se prétend savant sage.

Un processus d’apprentissage est composé de 3 étapes : l’étape de confiance, l’étape de perte de confiance et de démotivation et l’étape de maîtrise. 

La première étape est ce que nous venons de décrire. C’est ce rush d’adrénaline qui accompagne la novation. Le pic de confiance qui nous donne l’impression de pouvoir tout faire.

La deuxième étape s’ensuit. Souvent, elle touche essentiellemet l’égo. Généralement, quand le prétendu sage se fait laminer par un vrai intellectuel ou le débutant confiant se fait remettre à sa place par un professionnel des arts martiaux ou le soi-disant homme fort qui se rend compte de ses limites à la gym, ils se sentent tous démotivés et perdent leur confiance. “ Ce n’est pas aussi facile que je pensaies.” dit-on

Ce moment est critique car il est déterminant. Soit ils développent l’humilité, arborent le comportement d’un éternel apprenti jusqu’à ce qu’ils deviennent réellement compétents. Soit ils renoncent et deviennent des rêveurs de ce qu’ils pourraient potentiellement accomplir.

Le premier choix mène à la maîtrise ; la vraie compétence. Le deuxième est une illusion de connaissance d’où la différence apparente entre un intellectuel et un faiseur de malin. Une connaissance spécifique et spécialisée est une compétence alors que’une connaissance généraliste n’est utile que sur le plan macroscopique mais devient illusoire sur le plan microscopique.

Malheureusement, il arrive que certaines personnes sous-compétentes dirigent des personnes sur-compétentes. Ce phénomène est fréquent. Il est plus connu sous le Principe de Peter. Il stipule que tout le monde tend vers l’incompétence.  

Dans un monde en évolution rapide et en changement continu, les outils, les méthodes et les faits peuvent devenir obsolètes du jour au lendemain. Par conséquent, le vendeur formé qui ne sait pas exploiter le digital tend vers son incompétence. Le médecin qui ne s’est pas mis à jour par rapport aux dernières découvertes technologiques concernant son domaine tend vers son incompétence. Cette même comparaison peut être reproduite presque dans tous les domaines. Votre compétence d’aujourd’hui peut être une illusion de connaissance demain si vous ne vous mettez pas à jour. 

Illusion de temps

“ Beaucoup de personnes surestiment ce qu’elles peuvent réaliser en une année mais sous estiment ce qu’elles peuvent faire en dix ans ’’ dixit Bill Gates. L’illusion de temps est à la fois la plus facile et difficile à appréhender parmi toutes les illusions. 

Nous savons tous que le temps nous est compté. Cela ne nous empêche pas de se projeter dans l’avenir, de planifier, d’avoir des rêves. Fondamentalement, à partir du moment où nous naissons, nous acceptons implicitement de faire partie d’un jeu (la vie) qui a une durée bien déterminée et des pincipes de jeu. Appelons cet accord : le Contrat Universel.

Cette durée est inestimable et imprévisible. Pour cette raison, les consciencieux s’en inspirent pour créer un sentiment d’urgence. Pas de procrastination. Pas de perte de temps. tout est valorisé au maximum.

Par ailleurs, les moins consciencieux s’en abusent carrément. Selon eux, le temps n’est pas une denrée rare. Ils ont des horloges mais ne voient pas le temps passé. Ils sont des télespesctateurs et observateurs de leurs propres vies et de la vie des autres. 

Leur sologan : un jour, tout ira bien. Leur vie est basée sur la promesse d’un futur, d’un moment magique dont ils  ne savent ni comment ni pourquoi. Leur seul secours est le temps. Malheureusement, le temps n’est pas l’ami de personnes.

Illusion de la peur 

Beaucoup de philosophes, savants et coachs ont abordé ce sujet à maintes reprises. Nous n’allons pas inventer la roue ici. La peur est un état émotionnel actionné par notre cerveau comme réponse automatique et un moyen de survie face à l’inconnu, à la menace évidente ou à la vulnérabilité renforcée. 

L’enfant qui voit un chien aboyer sur son chemin va probablement chercher une déviation parce qu’il a déjà créé dans sa tête un résultat connu négatif qui est le risque de se faire mordre si jamais il passe à côté du chien. En effet, son sentiment de peur l’ a poussé à prendre une décision basée sur l’instinct de survie.

Son appréhension imaginée du résultat est une illusion. Elle n’est pas réelle. l’incident ne s’est pas encore déroulé. Si seulement l’enfant décidait de ne pas écouter cette voix protectrice de son cerveau et passait malgré tout devant le chien qui aboie avec fermeté et courage, il est fort possible, d’un côté, que le chien ne le morde pas et il pourra apporter une petite réflexion à sa peur après cette expérience et se dire : « Huh, ils les chiens ne sont pas si mauvais et hostiles que les gens pensent. » 

D’un autre côté, le chien peut réagir et il pourra aussi apporter une petite réflexion à sa peur après cette expérience et se dire : « Huh, ces bêtes sont vraiment hostiles et imprévisibles comme les gens l’insinuent. »

Dans les deux cas, l’enfant aura appris une meilleure manière, cette fois ci réelle et vécue, de traiter avec une situation similaire dans l’avenir. Autrement dit, l’enfant a désormais de l’expérience sur ce sujet. 

C’est exactement de cette manière que nous devons traiter la peur : la reconnaître, l’affronter et la surpasser que ce soit par le haut, par le bas, à travers. Peu importe le comment ! L’expérimentation est le meilleur moyen d’affronter la peur.

Maintenant que nous avous abordé la mauvaise nouvelle, les différentes formes d’illusion apparentes qui peuvent conditionner notre bonheur, qu’est-ce que nous pouvons faire pour rester heureux indépendamment de ce qui passe autour de nous et des différentes illusions ?  

La bonne nouvelle : le bonheur est un choix conscient que tout individu peut décider intentionnellement tous les jours. Le bonheur, c’est la perception de la réalité soustraite de toute attente et exigence et non un futur rempli de promesses. 

Selon le Rapport Mondial sur le bonheur de 2021, la Finlande est choisie comme le pays le plus heureux du monde. En lisant cette étude basée sur trois indicateurs : les évaluations de vie, les émotions positives et les émotions négatives, j’avais du mal à comprendre réellement le pourquoi jusqu’à ce que j’arrive à la conclusion qui disait : les finlandais ont quasiment peu d’attentes et d’exigences vis-à-vis des autres. La responsabilité individuelle prime sur la victimisation.

Cette conclusion a résonné dans ma tête. Je me suis mis à analyser toutes les fois où je me suis senti malheureux, triste ou déçu. La même cause revenait : mon cerveau m’a convaincu que toutes mes exigences et attentes seront satisfaites dans cette réalité imaginaire alors que dans la vraie réalité du moment présent, telle n’est pas le cas. En d’autres termes, nous nous sentons malheureux quand il existe un écart entre la perception des évènements de notre vie et nos attentes sur comment la vie devrait se comporter. 

Bonheur = Perception des évènements de notre vie –  attentes sur comment la vie devrait se comporter

Que ce soit votre ami qui oublie votre anniversaire, votre chef qui ne respecte pas ses engagements, votre conjoint qui oublie de vous faire un cadeau le jour de la Saint Valentin ou une grâce matinée douce qui se transforme en cauchemar. Peu importe la situation, vous perdez toujours votre bonheur quand vous comparez ce que vous auriez aimé avoir (promesse du futur) par rapport à la réalité du moment présent.

Pouvez-vous imaginer à quel point il doit être frustrant de vivre toute sa vie en attente d’un moment magique dont nous ne savons ni le quand ni le comment. En réalité, le seul moment qui compte c’est le moment présent. 

Les regrets du passé étaient auparavant le moment présent. L’anxiété et la promesse du futur se déroulent un jour sur le moment présent. Les « si, peut-être, j’aimerais, je souhaiterais, s’il fait ceci, s’il fait cela, si j’ai,…» sont tous du conditionnel qui vous éloigne de la réalité du moment présent et qui vous empêche d’être heureux. 

Comme le disent les forces spéciales américaines : le plus beau jour était hier, demain est incertain et voilà nous sommes bloqués au moment présent pour en faire notre mieux.