Des choses que j’aurais aimé apprendre il y a longtemps.

Est-ce un fou parmi les sages ou est-ce un sage parmi les fous ? Depuis quand avoir des exigences très élevées est considéré comme une anomalie ? Pourquoi la majorité semble impitoyable envers ceux et celles qui essayent de faire les choses à leur façon ?

Chaque année, à l’approche de mon anniversaire, j’ai l’habitude de rétro-inspecter, d’introspecter et de tirer des leçons, des enseignements à la fois sur les échecs et réussites, les moments de stress et de bonheur. 

Je dois reconnaître que, cette année-ci, l’envie de blâmer tout le monde et de mettre toute la faute sur la médiocrité et la stagnation des personnes quand il s’agit d’oser prendre leur vie en main me tente de plus en plus tous les jours.

L’inverse aussi s’applique. Comme dit l’adage : « si vous abordez positivement votre journée et que vous rencontrez un connard, ce gars est un connard. Mais, si toutes les personnes que vous croisez sont des connards, alors vous êtes le connard. »

En effet, telle est ma bataille du moment présent. Comment trouver le juste équilibre et suffisamment de raisons valides et valables pour ne pas se laisser emporter par les nombreuses mauvaises tentations et fréquentations de tous les jours ? Comment se prémunir de la souffrance et de la misère que certains essayent d’infliger aux autres juste pour donner du sens à leur existence ou tout simplement booster leur égo ? Comment ne pas être un connard quand vous en croisez un qui vous donne toutes les raisons possibles de vouloir en être un ; juste une fois ?

Loin d’insinuer que tous les gens sont mauvais. Cependant, beaucoup sont dirigés par leur égo et leur vision court-terme. Ce qui suscite une vraie question qui mérite d’être posée. Comment rester sain et concentré dans un monde rempli de faux et de tape-à-l’œil ? 

La meilleure solution que j’ai pu trouver, pour l’instant, c’est de créer mon propre monde personnel et de le sécuriser le plus que possible de toute intrusion et parasites. Ce petit monde est tellement restreint au point que j’y autorise uniquement les personnes avec qui je partage les mêmes principes et valeurs, les mêmes rêves et ambitions. 

Certains diront que c’est une manière très limitée de voir le monde si vous le limitez autour de vos principes, valeurs, ambitions et rêves. Notez bien que je n’ai pas dit des personnes qui pensent comme moi. 

Le « Quoi » m’importe peu. En revanche, je suis fasciné par le « pourquoi » et le « comment » ou les différents processus et schémas que les personnes conscientes empruntent pour arriver à leur conclusion. C’est là-bas où se trouve souvent la formule secrète et non dans l’étiquette qu’on se colle ou de laquelle on se sépare pour des raisons opportunistes.

Tous les légumes et fruits viennent de la même terre. Certains sont amers. D’autres sont sucrés. Pourtant, ils sont tous arrosés par la même eau et partagent la même source qui est la terre. Tant qu’on partage le même pourquoi, la même raison et la même mission (la source), j’ai aucun souci à me faire sur la divergence de nos opinions car, en fin de compte, ils seront tous utilisables et exploitables comme des légumes et fruits pour nourrir et servir l’intérêt commun.

Ce cercle vertueux incassable et imbattable sert de cadre, de référence, de communion et d’entraide contre toutes les fantaisies et lamentations du monde extérieur. Mais, il ne vous prémunit pas de toutes les souffrances substantielles qui vont avec notre existence parce que la vie, elle-même, est fondée sur le sacrifice.

Durant ces 12 derniers mois, j’ai appris l’importance de la vulnérabilité, la confidence et surtout le côté sombre de la vie qu’on essaye tous d’embellir jusqu’à ce qu’il nous tombe dessus en pleine figure. 

Jamais au plus grand jamais, j’aurais développé le courage de la vulnérabilité si je n’avais pas ce cercle restreint qui s’intéresse plus à ce qui se cache derrière l’histoire qu’aux jugements que les gens sont si rapides à donner d’habitude. 

Et c’est ce même courage qui me pousse à écrire cet article pour partager ce que j’ai appris avec mes lecteurs pour les aider à traverser la tempête de la jeunesse et de surpasser les limites et attentes insensées imposées par la société. 

Les vrais habitués du blog savent que je ne prétends jamais avoir tout vu ou tout connaître. Donc, tout ce que j’écris ici révèle purement de mon expérience personnelle développée après plusieurs tentatives, échecs, recherches, questions posées et de beaucoup de bas que de hauts.

Et justement c’est pour vous alléger toute cette errance que je vous partage ici les principes qui m’ont aidé et qui continuent de m’aider et que j’aurais aimé apprendre il y a longtemps. Difficile de tirer tous les bénéfices de ces principes si vous n’avez pas une fondation solide ; ce cercle vertueux de personnes qui ne vous souhaitent que le meilleur car leur application devant une bande d’insensibles qui ne connaissent ni votre identité ni votre histoire serait purement du suicide émotionnel.

PRINCIPE 1 : Il est normal de se mettre en colère de temps en temps.

Savoir maîtriser ses émotions est essentiellement une vertu. La société, de manière générale, nous encourage à exprimer avec joie nos émotions positives. D’ailleurs, elle les récompense directement en décrivant les personnes d’émotions positives de bonnes personnes et les personnes d’émotions négatives de personnes instables et parfois même des fous. 

En réalité, la vie n’est pas aussi simple que noir et blanc. Elle est nuancée, compliquée et complexe. Il existe une sorte de solitude existentielle qui va avec. Etudier, travailler, essayer, avancer, se développer nécessitent de longs moments de solitude mais aussi d’ouverture d’esprit. Toutes les deux laissent un vide et une incertitude qui se manifestent sous forme de douleur émotionnelle.

Certes, les petits moments de bonheur qu’on voit sur les réseaux sociaux ne représentent que la petite partie visible de l’iceberg. L’autre partie submergée et enfoncée au plus fond de l’océan est ce qui constitue son ancrage.

Parallèlement, chacun d’entre nous essaye de son mieux pour paraître radieux, présentable et appréciable mais nous avons tous nos propres batailles internes, des parties submergées dans l’océan des aléas, vicissitudes et imprévus. 

La souffrance et la solitude sont des parties intégrantes de la vie. Etant donné qu’elles sont inévitables, pourquoi ne pas chercher la sagesse et l’accompagnement nécessaire pour les affronter ? Notre passé est rempli de souffrance et de solitude, ne pensez-vous pas que les enseignements du passé peuvent être présentement utiles ?

Au lieu d’affronter le monde tout seul et de garder tout à l’intérieur ou de faire semblant que tout est parfait, lâchez vous un peu. Il est normal de se sentir fâché de temps en temps et de l’exprimer à votre manière car le poids de la suppression de vos émotions négatives pourrait vous coûter votre santé mentale.

La santé mentale n’est pas une blague. Elle est réelle. Laissez de la nourriture pourrie dans votre cuisine et vous aurez inévitablement une odeur nauséabonde dans toute la maison même si les autres compartiments sont bien nettoyés et déodorisés. Dépassez la pression maximale autorisée d’un tuyau et vous pouvez être sûrs qu’il va éclater à un moment donné.

Si vous compilez tous les sentiments de désespoir, d’échec, de solitude, de peur et autres émotions négatives sans prendre le temps de les reconnaître et de les traiter diligemment, le fardeau de tout cela finira par rendre votre vie insoutenable. D’une manière ou d’une autre, vous finirez par imploser.

Comment contrôler ses émotions négatives ? 

A chacun et chacune ses manières. Cependant, toutes les recommandations convergent vers le même constat : faites ce que vous aimez faire et évitez ce que vous ne tolérez pas. En d’autres termes, l’acte de prioriser les activités qui boostent votre humeur est un moyen sûr de débarrasser ou d’atténuer votre anxiété.

J’ai bien fait exprès de dire « ce que vous ne tolérerez pas » et non « ce que vous n’aimez pas ». Vous pouvez ne pas aimer pratiquer du sport mais votre corps est en parfaite mesure de le tolérer. Peut-être vous n’aimez pas sortir de votre zone de confort mais vous savez parfaitement que vous pouvez tolérer beaucoup plus que vous croyez. Ce qui ne vous tue pas vous rend simplement plus forts.

Personnellement, aller à la salle d’entraînement en fin de journée me permet de réduire le stress et de fortifier mon physique. Répéter la phrase « ç’a aussi, ça va passer » face à toute situation difficile qui semble s’éterniser me permet de ne pas perdre de perspectives. Intégrer des clubs, des associations me permettent de m’évader et d’apprendre à être plus extraverti sachant que je suis de nature introverti. Passer du temps avec la famille est un moyen pour recharger et se rappeler de l’essentiel.

Affronter ma peur intentionnellement au lieu de la laisser m’envahir inopinément est aussi une technique qui marche à ma faveur. Par exemple, quand j’étais à l’école, j’avais peur de parler en public. Du coup, j’ai décidé, à chaque fois que l’occasion se présentait, de prendre la parole. Parfois, ç’a marché et parfois j’étais ridiculisé.

Dans tous les cas, j’étais satisfait de m’être mis volontairement dans une situation inconfortable. Je savais que si je continuais ainsi, il arriverait un jour où je me sentirais à l’aise dans cette situation difficile. Le but, c’est de se sentir confortable dans son inconfort, d’être calme au milieu du chaos, savoir garder le contrôle au milieu de la tempête. Et depuis, je ne cesse de répliquer la même chose.

Certaines personnes sont de nature à orchestrer, contrôler, analyser pour prédire les résultats. Inévitablement, il y arrivera des moments où les choses ne se dérouleront pas comme prévu. Vous aurez l’impression que tout le monde est contre vous et que l’univers n’a rien à cirer de votre sort. 

Quand ce moment arrive. Ne perdez pas de perspectives. Dites-vous que la vie est ainsi faite et que cette souffrance n’a rien de spécial. Tout le monde souffre. Le plus important n’est pas ce qui se met à travers votre chemin (car les obstacles ne manquent pas) mais plutôt comment vous réagissez face aux situations malheureuses et inattendues.

Si vous maîtrisez ce principe, vous comprendrez pourquoi les vieux sont directs, pourquoi les bouddhistes sont si zens, pourquoi certaines personnes ne semblent jamais dépassées par les évènements. 

Leur point commun : ils identifient leurs émotions, ils détectent leurs principales causes, reconnaissent leur raison d’être et décident, sur le champ, de ce qu’ils vont faire avec. S’il faut exprimer sa colère, ils le feront avec tact. S’il faut se montrer vulnérable, ils le feront sans réserve. En aucun cas, leurs émotions ne sont jamais laissées en rade en espérant qu’un jour ils vont disparaitre tout seul.

PRINCIPE 2 : Entre l’amour et le respect, choisissez le respect

J’écris rarement sur l’amour ou sur les dynamiques relationnelles. La raison est simple ; je préfère parler sur des sujets dont je maîtrise. Par maîtriser, je sous-entends un domaine dans lequel j’ai réussi ou suffisamment collecté d’informations / données pour comprendre les principes et bases.

La réalité est que, même après plusieurs expériences vécues, recherches effectuées, podcasts écoutés, livres lus sur le sujet, je ne suis pas toujours sûr d’appréhender les principes de fonctionnement. A chaque fois qu’il m’est arrivé de dire  « ça y est, maintenant j’ai compris : X + Y = Z ». D’autres nouveaux facteurs et variables se sont introduits dans l’équation comme par magie et sortis de nulle part. 

Peut-être, ma propension à trop penser, analyser, orchestrer et contrôler tout est ce qui complique les choses. Peut-être que l’amour est devenu plus difficile qu’avant et que tout se juge sur l’apparence plutôt que sur la profondeur. Peut-être, les humains sont tout simplement des êtres complexes et en changement continu. 

Malgré tout, si j’ai un pouvoir magique à réclamer, ce serait mon aptitude à synthétiser et simplifier des informations complexes et à observer les uns et les autres pour apprendre de leurs erreurs et de leurs réussites mais aussi des miennes.

En effet, mes relations interpersonnelles (avec les êtres humains de manière générale) semblent solides. Cependant, mes relations amoureuses ont tendance à ne pas durer sur le long terme. Certes, la responsabilité est partagée mais, en tant qu’homme, je préfère toujours prendre intentionnellement la responsabilité de tout échec dans toute aventure à laquelle j’ai eu à participer afin de profiter de l’occasion pour apprendre de ce qui s’est passé pour mieux sauter après.

Comme disait Nelson Mandela : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». Plus on grandit, plus on devient patient et plus la sagesse joue en notre faveur. Après rétro-inspection et introspection, je suis convaincu qu’il est fondamental de déterminer et de comprendre l’étendue des trois critères suivants (les recherches et pratiques de la psychothérapeute belge Esther Perel donnent aussi les mêmes conclusions) pour qu’une relation interpersonnelle (y compris amoureuse) puisse être pérenne : le pouvoir et le contrôle, la confiance et l’affection, le respect et la reconnaissance.

1/ Le pouvoir et le contrôle

A vrai dire, qui a le pouvoir et le contrôle sous-entend fondamentalement deux questions : Qui prend les décisions ? les priorités de qui (entre les deux parties) importent le plus ? 

Dans une relation professionnelle, le système des hiérarchies a réglé ce problème pour nous. Cependant, dans les relations interpersonnelles, ce n’est pas du tout évident de trouver naturellement les réponses à ces questions. Ce qui cause souvent des tiraillements et des incompréhensions.

D’habitude, on n’entre pas en couple en se demandant qui aura le pouvoir et le contrôle. De la même manière, personne n’envisage d’être contrôlé ou abusé dans n’importe quelle relation. En dépit de tout cela, l’occurrence d’un abus, d’un conflit ou d’une négligence de pouvoir et de contrôle d’une manière ou d’une autre est largement fréquente et le résultat peut être dévastateur.

Pour cette raison, il est important que les deux parties explicitent les non-négociables. Que chacune fasse savoir à l’autre que, sur ces points précis, le pouvoir et le contrôle me reviennent entièrement. 

Normalement, dans une relation interpersonnelle saine, il devrait y avoir moins de friction sur les points essentiels car ces derniers en constituent sa fondation. Ce sont les points de convergence (l’essentiel) qui nous font réunir, collaborer, associer avec d’autres en espérant trouver des mécanismes pour coexister et outrepasser les points de divergence (la complémentarité).

Au moment où la fondation est solide (vous partagez la même vision des choses), Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice. On se sacrifie pour l’un à l’autre et cette danse va démontrer sur le moyen et long terme à quel point vous tenez à l’un à l’autre.

Après tout, on a tous une limite qui plane sur notre tête et au-delà de laquelle on préférerait laisser tomber plutôt que de subir ou d’exister dans une atmosphère explosive. Il existe une grande différence entre être contrôlé et être mis devant ses responsabilités. Toute personne responsable et consciente ne trouverait aucune gêne sur le fait qu’il soit comptable de ses actes et leurs conséquences. Dans la même logique, personne n’apprécie être contrôlé minutieusement comme si on ne lui faisait pas confiance.

Je n’ai jamais vu quelqu’un se plaindre contre un bon leader, chef, partenaire qui dirige en montrant l’exemple, qui mange toujours le dernier et qui se soucie profondément au sort de ses collaborateurs. 

En revanche, aimeriez-vous être dirigé par un tyran, une personne émotionnellement instable, physiquement faible et intellectuellement dépourvu. J’ai peur que non.

Ce qui nous amène à cette conclusion simplistique : la manière dont vous exercez votre pouvoir et contrôle va influer la pérennité de vos relations interpersonnelles (surtout amoureuses.)

Il semble que je suis un leader né, le genre à diriger même si je passe souvent mon temps à essayer de passer inaperçu. Quel que soit mes efforts échappatoires aux regards et à l’attention, je me retrouve d’une manière ou d’une autre en train d’orchestrer, aider, organiser et faire avancer les choses.

Pour autant, j’ai aucun problème à me mettre de côté pour laisser un train qui marche faire son chemin. En même temps, je serai le premier à interpeller respectueusement le conducteur s’il fait une déviation ou une erreur flagrante. Figurez-vous que je tiens plus à ce que le train soit à l’heure et reste en bon état qu’aux types de personnes qui le conduisent. L’essentiel est qu’on arrive tous sains et saufs et si possible heureux, épanouis et reconnaissant pour ce voyage.

Il parait que je tombe parfois sur des personnes qui veulent que vous disiez « oui » à tout et que vous fermiez l’œil même pour des choses qui sont fondamentalement mauvaises et injustes. Croyez-moi, je suis toujours heureux et reconnaissant de faire partie du voyage mais je ne vendrai pas ni mon âme ni mon caractère pour booster l’égo de qui que ce soit. 

Préféreriez-vous être en paix avec le monde et en guerre avec vous-même ? Ou en guerre avec le monde et en paix avec vous-même ? disait Nipsey Hussle.

2/ La confiance et l’affection

La confiance et l’affection ne se construisent pas en une journée. Il faut beaucoup de précédents et de situations vécues pour dire « oh je lui fais confiance ou j’ai de l’affection pour lui /elle ». Pour cette raison, dans une relation et dans la vie de manière générale, il est très important d’honorer votre parole et d’exhiber vos moments de vulnérabilité mais aussi d’être présent quand ça compte le plus. 

Cependant, la manière à laquelle vous faites confiance ou vous montrez votre affection dépend fortement de comment êtes-vous élevés ou dans quel environnement avez-vous grandi.

Avez-vous été élevés dans l’autonomie ou dans la loyauté ? Dans l’interdépendance ou dans l’indépendance ?

Les personnes autonomes sont convaincues qu’elles peuvent dépendre que sur elles-mêmes, que personne ne leur doit absolument rien. Pire, elles sont tellement renfermées sur leur fierté qu’elles créent leurs propres raisons pour justifier pourquoi personne ne peut leur venir en aide.

Dans chaque potentielle interaction, elles sont trop rapides à se replier. A quoi bon chercher à s’associer si vous croyez pouvoir tout faire par vous-mêmes. A chaque conflit ou dispute, elles ne voient aucun intérêt à supporter ou à attendre quoi que ce soit des autres. Elles ont l’habitude de régler leurs problèmes tout seul. 

C’est leur propension à se réfugier sur elles-mêmes qui repoussent ceux et celles qui les approchent pour une simple et unique raison que c’est trop difficile de savoir en quoi vous servez si l’autre semble avoir toutes les réponses à toutes les questions.

En revanche, la loyauté est le revers de la médaille de l’autonomie dans le sens positif.  C’est la conviction que vous n’êtes jamais seuls et l’acceptation fondamentale que vous pouvez demander de l’aide aux autres. 

Si vous avez grandi dans une famille où peu importe ce que vous avez fait, juste ou injuste, mauvais ou bien, on a toujours pris votre défense ou quelqu’un est toujours là pour vous épauler, Il y a de fortes chances que vous avez développé dans la vie réelle la propension de prêter allégeance à ceux et celles qui vont ont aidé ou suivi contre marées et vents sans se poser de questions.

Attention !! « Je vous suis loyal » ne veut pas dire forcément « je vous vénère ». Ça peut aussi signifier : j’ai une dette envers vous et vice-versa. La loyauté peut être imbattable tant que les parties prenantes ne rompent pas leur part du contrat. 

Ce qui influe la pérennité d’une relation dépend aussi de cette question essentielle : quelle est la limite de votre autonomie et loyauté ? Peu d’autonomie et de loyauté empêchent la confiance et l’affection. Trop d’autonomie et de loyauté penchent la balance vers l’indépendance absolue ou l’interdépendance malsaine ?

Alors, comment trouver l’équilibre entre les deux ? 

J’ai peur que je n’aie pas de réponse exacte à cette question. Ce dont je suis certain, votre autonomie (l’individualisme) ne vous amène pas loin dans la vie. En revanche, le collectivisme ou ce que Napoleon Hill appelle le Master Mind vous ouvrira toutes les portes. Le monde est trop cruel et incertain pour prétendre dépendre que sur soi-même. Collaborer avec des personnes de mêmes principes et valeurs et qui partagent les mêmes intérêts que vous est la formule magique de toutes les réussites personnelles et professionnelles. 

La loyauté aveuglante ou forcée, non plus, n’a jamais maintenu une civilisation ou un groupe sur les rails pour longtemps. En revanche, elle se mérite et se maintient à travers des actes. 

D’ailleurs, au fond de nous, on cherche tous une assurance ; des actes tangibles qui répondent à nos inquiétudes : avez-vous mon dos ? est-ce que vous êtes 100% partants ? est-ce que vous êtes fiables ?

Plus vous donnez des réponses tangibles à ces questions, plus la confiance et l’affection se construisent et se solidifient.

En réalité, nous sommes des êtres humains qui cherchent à longueur de journée à éprouver le sentiment d’amour et à justifier notre existence. Avoir un (e) partenaire qui vous fait confiance et vous aime pour qui vous êtes vraiment vous facilitera la tâche ; sans équivoque.

3/ Le respect et la reconnaissance 

Le respect est une vertu longuement appréciée et une valeur qui a transcendé toutes les générations. Là où le respect ne plane pas, le chaos et le désordre s’installent et ce ne serait qu’une question de temps avant que tous les deux se transforment en violence. Et la violence (verbale ou physique) laisse souvent des séquelles.

Cela étant dit, si le monde abrite plus de 8 milliards d’habitants et que la civilisation continue de tenir sur de bons rails c’est parce que le BIEN qui est en nous domine le MAL infligé sur nous par la vie et ses vicissitudes.

Nous sommes tous des êtres émotionnels. Il est fort possible qu’une personne de bonnes intentions sort de son caractère s’il se sent minimisé, vilipendé, réduit au néant et aller jusqu’à même commettre des atrocités. 

Si l’environnement influence nos actions, la meilleure solution serait de bien choisir et assainir son environnement pour réduire au minimum la possibilité de se mal comporter. Autrement dit, développez l’habitude d’être dans des environnements respectueux et humains.

La reconnaissance, quant à elle, nous donne toutes les raisons de rester le plus longtemps possible dans un environnement respectueux. La preuve, il est fréquent de voir, dans le milieu professionnel, des personnes compétentes qui se sont données corps et âmes pour la réussite de l’entreprise et qui, pour défaut de promotion, décide de quitter et de passer à autre chose.

De même que les relations personnelles, elles se terminent parfois sans aucune raison apparente ou difficile à appréhender. Et on se demande pourquoi ? Parce qu’on n’aimerait pas être tout simplement respecté mais aussi apprécié.

Comment comptons-nous sentir apprécié si nous posons la question à savoir ; est-ce que mes contributions sont valorisées ? Pourquoi l’autre prend tout le temps tout le mérite malgré tous mes efforts fournis ? Est-ce que je compte vraiment ?

Que ce soit le travailleur qui désiste ou l’amoureux qui prend un peu de recul, il se pourrait qu’ils cherchent tous les deux à être apprécié davantage. Pas parce qu’ils sont égocentriques. Plutôt parce qu’ils sont intègres et n’apprécient pas que leurs efforts restent vains.

En effet, le respect et la reconnaissance sont des signes d’humanisme. Et qu’est-ce qui est plus important que d’être un bon humain ?

PRINCIPE 3 : Ne vous laissez pas intimider par vos préférences personnelles.

La normalisation a permis aux différentes personnes partageant un intérêt commun de parler le même langage, de pouvoir échanger sur des bases claires et transparentes. Cependant, elle n’a pas réglé le problème de la divergence des intérêts et des personnes.

Le monde serait banal si tout était normalisé ; si tout se faisait à la même manière. Parfois, la beauté se trouve dans la simplicité, l’unicité, la préférence. Ce n’est pas parce que la majorité prend un petit déjeuner le matin, se marie à l’âge de 24 – 32 ans que l’exception devrait être considérée comme anormale, à exclure et à condamner. 

Après tout, une norme n’est pas une obligation ni une loi. La majorité n’a pas forcément raison. Et suivre ce que tout le monde fait ou essayer de paraître le plus normal possible n’est pas forcément un moyen garanti pour arriver à votre destination souhaitée ou à vos objectifs personnels. Le monde préfabriqué de toute pièce par les circonstances du moment présent n’a pas besoin d’être votre demeure pour toujours. 

D’ailleurs, on a tous des points communs mais on a aussi nos différents. Chacun est unique à sa manière. Au lieu de partir sur le commun pour paraître normal et être accepté par la majorité, quand est-il de partir sur l’exceptionnel pour construire quelque chose d’unique et authentique.

Que ce soit l’entrepreneur compétent qui décide de poursuivre son idée de business au lieu de chercher un emploi, le créateur qui a un style vestimentaire différent, le penseur qui a des références différentes de celle de la majorité, le croyant ou le partisan qui se montre ouvert aux différentes doctrines mais tout en ayant une fondation solide. 

Personne ne devrait avoir honte d’être l’exception tant que cette exception entre dans les préceptes, principes et valeurs universels et spirituels. Un grand comédien américain, disait « je ne sais pas s’il existe une formule magique pour réussir. Ce dont je suis certain à 1000% c’est que le chemin le plus rapide vers l’échec est d’essayer de plaire à tous »

Par conséquent, réclamez vos préférences individuelles hautes et fortes. Revendiquez vos critères personnels comme s’ils étaient vos lois. Démontrez votre unicité comme si vous êtes la meilleure exception que le monde n’ait jamais connu. 

Cela étant dit, la ligne entre l’ordre et le chaos, le normal et l’anormal, la majorité et la minorité, le général et l’exception est plus fine que vous croyez l’imaginer. Repoussez trop les limites de la norme et vous aurez l’air d’une anomalie qu’on devrait apprendre à se conformer.  Parallèlement, si vous imposez vos préférences sur les autres, vous aurez l’air d’un dictateur / tyran déraisonnable. 

A force de vouloir défier les bornes, vous risquez de vous retrouver sur le mauvais terrain. Et le prix à payer peut-être fatal. A vous de poser le pour et le contre ? A quel point êtes-vous prêts à vous sacrifier pour vos convictions et préférences ? S’il n’y avait personne pour scruter ou juger vos moindres gestes, continuerez-vous de vous comporter de la même manière ?

Vous êtes les seuls à connaître votre vérité. Vous vous connaissez plus que vous prétendez l’être. Peut-être avez- vous peur de découvrir qui vous êtes vraiment ?

PRINCIPE 4 : Ne vous intéressez pas au score dans les relations amicales

La comparaison est le voleur du bonheur. Nous avons tous des rêves et des objectifs. Chaque jour, il y a de fortes chances que nous croisons des gens qui sont en train de vivre réellement tous nos rêves.

En plus, il suffit de chercher un peu pour voir quelqu’un qui a une situation actuelle plus favorable que la vôtre. Parallèlement, l’inverse est aussi vrai. Beaucoup aimeraient être à votre place. 

De ce fait, deux solutions se présentent à vous. Soit vous passez votre temps à comparer votre situation avec celles des autres, ce qui vous laisse une vie misérable et jamais gratifiante, soit vous développez une nouvelle perspective / philosophie de vie : personne n’est ni devant ni derrière. Chacun avance à son rythme. Chacun peut apprendre des personnes qui semblent avoir pris le chemin qu’on aimerait emprunter de la même manière que chacun peut faciliter le chemin des autres, surtout ceux et celles qui ont du mal à avancer.

Certes, la deuxième option est plus dure que la première. Il est plus facile d’envier, de haïr que de s’inspirer et de partager. L’envie est une émotion négative. L’inspiration est une émotion positive. 

Quand vous enviez quelqu’un, vous souhaitez vous approprier tout ce qui lui appartient. Vous pensez prendre sa place. En revanche, quand quelqu’un vous inspire, vous avez envie d’apprendre de lui, de contribuer dans sa vie, maîtriser toutes ses astuces et techniques qu’il a pu développer à travers les années.

Sans la bonté ni la conscience de soi, impossible de développer le courage de l’inspiration. Après tout, il est plus facile de se passer pour un con que d’être gentil. Un con n’a pas besoin de prêter attention à quoi que ce soit.  Il est justement appelé un con pour cela. Un gentil est toujours attentionné et prévenant.

Dans toutes les relations interpersonnelles, il y a toujours une partie / personne qui fournit plus d’efforts que l’autre, qui tient plus à la relation que l’autre. Si tel est votre cas et que vous êtes du genre à donner à fond dans tout ce que vous faites, ne vous intéressez pas au score. Ne comptabilisez pas le nombre de fois que vous avez été là, faites ceci ou cela comparés à l’autre. 

Donnez sans compter !

Le fait que vous vous donnez tant de mal pour simplifier et faciliter la vie d’un (e) ami(e) / collègue montre à quel point vous voulez le (la) voir réussir.

Je suis sûr que vous ne comptez pas la valeur ajoutée que vous apportez à votre famille parce que vous vous dites c’est la famille. Pareil, un(e) ami(e) / partenaire ou collègue est un membre de la famille et on doit tout faire pour soutenir toute la famille. 

La famille prime toujours et qui compte la détruire ne mérite pas d’y appartenir. Tant que votre support permet de faire avancer les choses au bénéfice de tous ou même d’une seule et unique personne, donnez sans compter. Mais, si on se sert de votre sens du service pour détruire quoi que ce soit, repliez-vous et préparez à l’attaque. Certains prendront votre gentillesse pour une faiblesse et c’est à vous de leur rappeler que vous avez du caractère.

« Il vaut mieux être un guerrier dans un jardin qu’un jardinier dans une guerre » est un célèbre ancien proverbe chinois et ce n’est pas du tout fortuit s’il a transcendé des générations. Peut-être, on ne pourrait pas rendre le monde meilleur sur tous les plans et sur toutes les échelles. Cependant, c’est notre devoir de soulager la souffrance d’un autre être humain, plus particulièrement un autre être humain que nous connaissons personnellement.

Autrement dit, mieux vaut être un gentil dans la vie quand on peut l’être qu’un Villain dans la galère quand on en a besoin le moins. 

Nous voilà arrivé à la fin de ce que je voulais vous partager. certains d’entrevous poseront certainement la question à savoir, quel âge a ce mec ? Pourquoi écrit-il comme un vieux sage ?

Primo, je viens d’avoir 29 ans. Secundo, je suppose que si vous passez votre temps entouré de vieux sages et de livres, vous aurez développé la même faculté de voir tout avec de nouvelles perspectives. 

Pour être honnête, j’ai beaucoup de chemin à parcourir. J’ai toujours mes bas et mes hauts. La pression n’a jamais été si forte. L’urgence est toujours omniprésente. Malgré tout, je suis largement meilleur que la personne que j’étais il y a un an. Rien que cette réalisation me donne toute la motivation nécessaire de continuer. C’est moi contre moi jusqu’à ce que le moi n’existe plus. Et d’ici là, je ferai de mon mieux pour que ce moi en évolution continue ne cesse d’inspirer avant d’expirer.

En attendant, j’espère que vous (mes lecteurs) continueront de m’accompagner sur cette difficile tâche qui est : VIVRE. Je vous promets de continuer de partager et j’attends de vous aussi que vous me partagiez ce que vous avez appris.

N’hésitez pas à lire cet article publié le 08 septembre 2020 et qui recense ce que j’ai appris dans mes 28 ans d’existence. Comparé à celui-là, j’espère que vous y trouverez des signes de développement et d’amélioration.

En attendant la prochaine publication, soyez légendaires.


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