Vous n’êtes pas les seuls, mais vous êtes uniques

Sentez-vous à la fois seuls et engagés, déprimés et passionnés, anxieux et excités, incertains et optimistes ? Bien, vous n’êtes pas les seuls. Au moins, vous avez le grand privilège d’être vivants et votre souffrance est loin d’être inutile.

Avec le temps, je suis arrivé à la conclusion symbolique : la quête de la réussite, de l’accomplissement de soi est un processus long, laborieux, solitaire, anxieux, incertain et éprouvant. Vous allez vous retrouvez seuls en train de travailler dans vos fameux projets pendant que vos confrères suivent les matchs de Ligue des Champions. 

Vous allez bosser pendant les week-ends alors que beaucoup savourent leur grâce matinée. Vous allez vous retrouver en train de pleurer dans votre petit coin parce que rien ne semble bouger d’un iota malgré vos nombreux efforts et votre dévouement acharné. Vous allez regarder votre relation amoureuse s’effaçait petit à petit de votre champ de vision parce que la vision semble si grandiose et si lointaine qu’elle pensera que vous êtes un délirant looser. 

Si vous traversez cette phase tumultueuse dans vos vingtaines, gardez le sourire, la tête haute, la poitrine bombée car vous êtes sur la bonne voie. Votre souffrance utile du moment vous épargnera beaucoup de souffrances inutiles dans l’avenir. 

Je suppose que, quand vous avez fait le choix d’investir et de travailler sur vous-mêmes, de développer votre potentiel, votre compétence, de poursuivre vos rêves, vous n’avez jamais imaginé que le chemin serait si solitaire, incertain et tout simplement pénible.

De toute évidence, plus on grimpe la montagne, plus l’air devient sec et les poumons se rétrécissent. Cependant, on continue de monter malgré notre gène car la vue qu’on aura au sommet de la montagne en vaudra la peine. Et on n’y va pas pour y rester seul ni pour contempler la belle vue pour toujours, plutôt pour indiquer et téléguider ceux et celles qui sont en bas, qui cherchent leur chemin et qui ont du mal à prendre le premier pas, mais aussi pour ratisser large et découvrir de nouveaux horizons. 

Votre souffrance du moment est utile parce que vous avez choisi le chemin le plus difficile ; la quête de l’excellence. Vous faites partie des 1% qui dirigeront le monde un jour. Vous êtes le symbole du courage parce que vous encaissez sans se plaindre ; le symbole de la vulnérabilité parce que vous partagez vos échecs plutôt que vos réussites, le symbole de l’intégrité parce que vous dites ce que vous croyez et vous croyez ce que vous dites, le symbole de gentleman parce que vous ne parlez jamais de mal au dos des autres et vous n’hésitez pas à embellir les tâches noires dans le parcours des autres. 

Certes, vous n’êtes pas les seuls. N’empêche, vous êtes uniques. Vous êtes utiles. Vous êtes un projecteur qui éclaire tout une étendue mais qu’on ne remarque son importance qu’une fois soudainement éteint au milieu d’une nuit festive. 

Malgré la dépression, l’incertitude, l’anxiété et la solitude, vous avez décidé de porter le fardeau et de partager le peu que vous avez accumulé tout au long avec le reste du monde en espérant alléger aux autres leurs souffrances inutiles.

Je dois reconnaître que j’écris ces lignes autant pour moi que pour vous. En fin de compte, on se comprend tous. Je ne suis pas le seul et si vous traversez des moments bas et incertains, sachez que je suis de tout cœur avec vous. Mieux, je suis là pour vous.  

A vous qui essayez de contribuer, de rendre l’impossible possible, de souffrir pour qu’un jour d’autres n’auraient pas à galérer, je vous dis chapeau bas. Je vous exhorte fortement à :

  • Continuez de refuser de perdre votre temps 

Pendant que 90% de vos semblables continuent de chercher de nombreux moyens pour s’évader et faire écouler leur temps.  Continuez d’être stratégique avec votre temps. Toutes les personnes de succès reconnaissent que le temps est la seule et unique commodité non interchangeable qu’on ne peut jamais rattraper une fois perdue. 

Campez sur votre discipline, votre emploi rigoureux du temps et votre planification tracée. On dira que vous êtes compliqués ; peut-être même trop sérieux.  Après tout, qui s’en fout ? les 1% qui arrivent à voir le bout du tunnel préfèrent être taxés de compliqués mais satisfaits de leurs actions et décisions avec tout ce que ça implique de mauvais comme de biens que d’être facile à vivre et rempli de regrets et de lamentations.  

  • Continuez d’apprendre tous les jours

Le monde évolue tellement vite qu’il est très facile de se faire laisser par le train du savoir. C’est bien de voir que vous êtes en train de lire des livres, de participer dans des panels sur Club House, de suivre des cours de renforcement et surtout de constater que vous n’hésitez pas à interpeller des mentors et des personnes d’expériences afin de recueillir le maximum d’informations, de stratégies et de tactiques possibles. 

Je vous encourage dans cette lancée. Beaucoup préfèrent investir dans leur image sur Instagram plutôt que dans leur cerveau, bien-être et esprit. Que mes mots d’encouragement vous trouvent en bonne santé. 

  • Continuez de servir et de partager

Malgré le caractère transactionnel de pas mal d’interactions de nos jours, vous avez décidé de servir pour l’unique et simple raison d’être utile. Vous appréciez les autres sans rien attendre en retour. Vous apportez vos pierres à l’édifice. Vous poursuivez l’impact avant le pécunier, le transformationnel avant le transactionnel, la valeur avant l’insignifiance.

Le plus grand impact qu’un humain peut donner est d’inspirer, de motiver, de convaincre et de contribuer. Beaucoup préfèrent dire je donnerai quand j’aurai suffisamment. Alors qu’un service est un simple acte, un simple geste de considération, de compassion, d’empathie et d’écoute attentive. Il n’en faut pas beaucoup pour servir et encore moins pour partager.

  • Continuez de rire malgré l’incertitude

Naval Ravikant, l’un des gourous du 21ème siècle, a l’habitude de dire : la paix est le bonheur au repos et le bonheur est la paix en mouvement. Ni la paix ni le bonheur ne sont le résultat d’un hasard. C’est un choix. 

Chacun d’entre nous est en train de se battre avec ses propres démons. Personne ne peut prétendre maîtriser toutes les facettes de la vie. On tombe et on se relève puis on retombe et on s’accroche. Les défis et les sources de problèmes ne manquent pas. 

De ce fait, deux options se présentent.  Soit vous sombrez par le fardeau de vos lamentations et excuses, soit vous acceptez la situation du moment et sa temporalité en tant que telle. 

Votre dépression, anxiété et incertitude découle de la volonté de vouloir simultanément deux choses inaliénables ; le calme et l’excitement, la paix et le mouvement, le bonheur et la stabilité. 

Pendant que les autres continuent de poursuivre uniquement un côté du même coin, vous avez décidé de contempler les deux côtés du coin, de tirer sur les deux extrémités, d’embarrasser à la fois le chaos et le désordre, la certitude et l’incertitude, l’espoir et le désespoir.

Je vous vois sourire, pas parce que vous souffrez, mais parce que vous êtes arrivés en paix avec vous-mêmes, avec la dualité de la vie et son mouvement éternel.  seuls les paranoïaques survivent. Tant que le confort et l’inconfort vous tiennent compagnie du jour au lendemain, vos efforts finiront par payer. 

Aux autres qui pensent que c’est impossible, que la vie est déjà tracée, que la souffrance n’en vaut pas la peine. Je vous souhaite un éternel salut. J’aurais aimé vous dire que votre confort durera pour toujours. Mais, la réalité finira par vous rattraper. 

En espérant qu’elle vous rattrape plutôt que tard !

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